Le colonel Siro Simba Bunga Jean, administrateur du territoire d’Irumu, a récemment lancé un appel aux groupes armés locaux qui s'opposent aux efforts de paix entrepris par les autorités, les communautés et d'autres acteurs socio-politiques. Il les somme de renoncer à leur posture réfractaire, sous peine d'être traqués.
" Nous n'avons qu'un ennemi commun ici, à savoir les ADF. Cependant, ceux qui refusent de se joindre aux processus de paix seront désormais considérés comme tels, car nous devons progresser. Récemment, le chef de l'État a clairement indiqué que c'est la dernière chance qu'il offre aux fils et filles de l'Ituri pour déposer les armes et s'engager dans le processus de paix. Nous nous en tenons actuellement à une approche non militaire. Cependant, je pense que sous peu, j'aurai des instructions de l'autorité provinciale pour passer à une approche militaire ", a-t-il déclaré.
Il a également souligné qu'il attendait que le gouverneur militaire prenne la décision de passer d'une approche non militaire à une approche militaire.
" Étant donné que certains éléments des groupes armés locaux sabordent les accords auxquels ils ont eux-mêmes souscrit et violent les engagements pris par leurs leaders, j'attends du gouverneur militaire des instructions pour le passage de l'approche non militaire à l'approche militaire. À partir de ce moment, tous les groupes locaux qui s'opposent aux processus de paix seront traités comme l'ennemi commun ", a-t-il conclu.
Il convient de rappeler que les territoires d'Irumu et Mambasa sont aux prises avec l'activisme de groupes armés étrangers, dont les ADF, dans cette région de la province de l'Ituri. Ces groupes perpètrent des meurtres, incendient les habitations de la population pacifique et effectuent des enlèvements.
Freddy UPAR, à Bunia