La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita, a condamné fermement l'escalade de violence entre les groupes armés alliés au gouvernement et le M23 dans le Masisi au cours des dix derniers jours, qui a entraîné le déplacement de plus de 84 000 personnes. Madame Keita a souligné que la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda est la seule solution viable à ce conflit.
Lors d'un dialogue interactif renforcé sur la situation des droits de l'homme en RDC le 9 octobre au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, Madame Keita a appelé les autorités et les partenaires locaux à poursuivre les processus politiques visant à mettre fin aux hostilités et à assurer une stabilité à long terme dans la région.
La MONUSCO, dit-elle, soutient activement ces processus politiques ainsi que la mise en œuvre d'opérations militaires conjointes avec les forces armées nationales pour parvenir au désarmement définitif des groupes armés nationaux et étrangers. Madame Keita a spécifiquement appelé le M23 à démanteler son administration parallèle et à respecter les positions sur le terrain telles que stipulées dans la feuille de route de Luanda. Elle a souligné que leur présence et leurs activités contribuent à l'aggravation de la situation humanitaire et des droits de l'homme.
Ce discours intervient après une série d'affrontements dans la région du Masisi, où les groupes d'auto-défense "Wazalendo" se sont opposés aux rebelles du M23. Les combats ont entraîné des pertes territoriales pour le M23, y compris la perte de la cité de Kitshanga. Dans un communiqué, le M23 a accusé l'Armée burundaise de soutenir les "Wazalendo" en collaboration avec les FARDC.