Tshopo : Sensibilisation contre les discours de haine en période électorale

Dans un contexte où les citoyens congolais se préparent pour les élections prévues en décembre 2023, le bureau provincial du Haut-Commissariat des Nations-Unies a organisé un atelier de sensibilisation des parties prenantes au processus électoral dans la province de Tshopo. L'objectif principal de cet atelier était de fournir aux participants les informations nécessaires sur les discours de haine en période électorale et leurs conséquences.

Le discours de haine, qu'il soit oral, écrit, audiovisuel, ou sous forme d'images et de photos, porte atteinte à des personnes ou à des groupes de personnes. Il constitue un danger pour la paix sociale en alimentant la division au sein des communautés.

Maguy Libebele, coordinatrice provinciale de l'Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM) dans la Tshopo, a souligné le rôle crucial des journalistes dans la prévention des discours de haine, en particulier pendant les périodes électorales. Les conséquences des messages haineux diffusés par les médias sont incalculables, car ils peuvent avoir des effets directs et indirects sur la société.

Elle a identifié trois éléments importants dans les mécanismes de désinformation liée aux discours de haine : les acteurs de la désinformation, le message à transmettre au public et l'interprétation de ce message. Les discours et les messages de haine entraînent la division, l'exclusion, et affectent la participation, l'inclusion et l'unité, menaçant ainsi la paix.

Maguy Libebele a exhorté les journalistes et les utilisateurs des médias sociaux à être conscients des messages qu'ils diffusent pendant cette période cruciale, notamment lorsqu'ils reçoivent des représentants de partis politiques dans leurs émissions. Elle a appelé les médias à lutter contre les discours de haine, soulignant que ces messages alimentent la violence et sapent la cohésion sociale et nationale.

Cette activité a été organisée par la représentation du Haut-Commissariat des Nations-Unies en collaboration avec diverses parties prenantes telles que des membres de la société civile, des journalistes, des leaders communautaires, des membres de partis politiques, des représentants des confessions religieuses, des membres de la Commission Nationale des Droits de l'Homme, et le chef de la Division Provinciale des Droits de l'Homme.

Cet atelier vise à sensibiliser l'ensemble de la société en vue de prévenir les discours de haine et de promouvoir la paix et l'unité en période électorale.

Gabriel  Makabu, à  Kisangani