Crise frontalière à Busanza : l'Ouganda accusé d'annexion territoriale

La région frontalière entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l'Ouganda est de nouveau le théâtre de tensions, alors que la population du groupement Busanza, situé dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, exprime de graves préoccupations concernant l'annexion présumée de leurs terres par l'Ouganda voisin.

Les habitants de Busanza, qui vivent sous le contrôle du groupe rebelle M23, ont alerté les autorités mardi dernier, le 26 septembre, sur une possible annexion de territoire par l'Ouganda. Selon des sources locales, cette zone contestée est située dans le village de Mungo, à proximité de Bunagana.

La crise découle d'une opération de démarcation des limites frontalières en cours depuis plusieurs semaines, impliquant les territoires de Bunagana et de la colline Musezero, tous deux sous contrôle du M23. Le week-end précédent, une délégation ougandaise aurait entrepris de poser de nouvelles bornes frontalières dans la partie congolaise, dépassant ainsi la frontière de la RDC de près de trois kilomètres, selon les témoignages des résidents locaux.

Cette situation a exacerbé la souffrance des populations locales, déjà touchées par la présence des rebelles du M23, en les privant de l'accès à leurs terres et champs.

Le député provincial Emmanuel Ngaruye a réagi vigoureusement, appelant le gouvernement congolais à agir en urgence pour libérer les zones occupées et rétablir les limites frontalières préalablement établies, si elles ont été modifiées par les autorités ougandaises.

Des allégations similaires ont également émergé dans le groupement voisin de Binza, également situé dans le territoire de Rutshuru, où des rapports suggèrent que les limites frontalières auraient déjà été déplacées par l'Ouganda voisin.

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