Kwango : la société civile appelle à un dialogue inclusif pour mettre fin à l'Insécurité

Service infographie ACTUALITE.CD
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Le cadre de concertation de la société civile de la province du Kwango exprime des doutes quant à l'efficacité des opérations militaires pour mettre un terme aux incursions des miliciens Mobondo et pour neutraliser ces groupes armés qui sèment la terreur dans cette région du pays depuis le 12 mai dernier.

Cette structure observe que chaque affrontement entre l'armée, les civils et les miliciens Mobondo entraîne des pertes en vies humaines ainsi que d'importants dégâts matériels. La société civile plaide en faveur du déploiement d'une enquête indépendante pour enquêter sur les exactions commises à la fois par les forces de sécurité et les miliciens, tout en appelant à l'organisation d'un dialogue pour éviter de tels dégâts.

"Le cadre de concertation provincial de la société civile demande instamment au gouvernement d'organiser rapidement une enquête indépendante pour évaluer les dégâts causés par les affrontements entre les miliciens Mobondo et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et, en fin de compte, établir les responsabilités... Nous réitérons notre appel au gouvernement pour qu'il favorise un dialogue. À chaque affrontement, il y a des pertes en vies humaines, que ce soit parmi les militaires ou les civils, et nous ne comprenons pas comment de tels affrontements peuvent continuer à causer des pertes", a déclaré Lucien Lufutu, Président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.

Il ajoute également que "Nous disons clairement non à la puissance de feu, et nous plaidons en faveur d'un dialogue inclusif. Les deux parties devraient se réunir autour de la table pour comprendre les motivations de ces assaillants."

Selon un document présenté au gouvernement provincial du Kwango par cette structure, les affrontements des 16 et 17 septembre derniers ont entraîné le déplacement de 7 957 personnes, dont 4 343 enfants, 2 050 femmes et 1 564 hommes ayant fui les villages de Mpese et Mulosi.

Jonathan Mesa, à Bandundu