Caricature : A quel Corneille Nagngaa faut-il croire entre celui de 2018 et de 2023 ?

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Actuellement en exil, personne ne peut arrêter Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dans sa marche vers des déclarations à couper le souffle. Il commence à habituer l’opinion des sorties musclées et critiques sur l’état actuel de la RDC et le processus électoral auquel il n’a pas confiance. Président du parti politique Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple (ADCP), il multiplie interviews, tribunes et hausse la voix. Le prédécesseur de Denis Kadima n’a pas du tout la langue dans sa poche.

Après avoir critiqué le processus électoral “engagé dans une mauvaise direction”, après avoir écrit une lettre ouverte au conseil de sécurité des Nations Unies pour un "sauvetage immédiat du processus démocratique et sécuritaire en RDC”, car, selon lui, le nombre d'atteintes répétées aux droits humains "commence très sérieusement à menacer les acquis de la démocratie". Dans la suite de ses sorties, il a réagi aux propos de Félix Tshisekedi lors d’une conférence de presse, soulignant qu’il n’y a jamais eu d’entente avec son prédécesseur Joseph Kabila.

Nangaa a qualifié les affirmations du Président de contrevérités et de mensonges. Il a rappelé que la CENI avait annoncé les résultats provisoires de l'élection présidentielle en janvier 2019, suivis par l'arrêt de la Cour Constitutionnelle confirmant ces résultats. Il a également confirmé l'existence d'un accord politique préalable à la publication des résultats, accord qu'il avait, dit-il, contribué à rédiger et qui avait été signé par Félix Tshisekedi et son prédécesseur. 

Nangaa a souligné que cet accord avait permis la première passation pacifique du pouvoir en RDC sans effusion de sang et que les institutions de la République avaient été mises en place en vertu de cet accord.