Crise du M23: difficultés persistantes pour les retours dans les zones troublées de la RDC

les déplacés dans une école à Nyiragongo.
Des déplacés dans une école dans le territoire de Nyiragongo

Selon le dernier rapport de situation de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), la crise du M23 en République démocratique du Congo (RDC) a entraîné le déplacement de 590 786 personnes au mois d'août 2023, soit une légère baisse par rapport à juillet. Près de 96 % de ces personnes se trouvent dans la province du Nord-Kivu, tandis que le reste se situe dans la province du Sud-Kivu.

La province la plus touchée par les déplacements est le Nord-Kivu, où les territoires de Masisi, Rutshuru, et Nyiragongo enregistrent le plus grand nombre de personnes déplacées. Si la tendance des retours a légèrement augmenté de 10% au cours du dernier cycle d'évaluation, avec 75 367 individus de plus qui sont rentrés par rapport à la période précédente, certains défis persistent.

Notamment, dans la chefferie de Bwito, Tongo et Shonyi à Rutshuru, les affrontements entre groupes armés sont fréquents, ce qui entrave les mouvements de retour des déplacés. De plus, de nouveaux déplacements ont été enregistrés dans plusieurs territoires du Nord-Kivu et du Sud-Kivu à la suite d'affrontements impliquant les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), des groupes d'autodéfense et le M23.

L'OIM continue de travailler à l'évaluation des données sur ces nouveaux mouvements de déplacement, ce qui pourrait avoir un impact sur le nombre total de personnes touchées par la crise du M23.

La situation humanitaire en RDC demeure complexe, avec plusieurs conflits en cours, exacerbant la crise et les besoins humanitaires dans le pays.