Le parti politique d’opposition Ensemble pour la République a élevé la voix pour dénoncer la situation controversée derrière l’arrestation injustifiée de Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint de ACTUALITE.CD et correspondant du magazine Jeune Afrique et Reuters en RDC. Dans un communiqué de ce jeudi 14 septembre, le parti de Moïse Katumbi condamne avec fermeté cette arrestation arbitraire et exige sa libération inconditionnelle.
Ensemble pour la République appelle également le peuple congolais à la solidarité face à cette situation ambiguë.
“Nous appelons tous les compatriotes congolais épris de paix et de liberté à un effort solidaire de mobilisation pour la libération du compatriote Stanis Bujakera, au nom de la liberté d’opinions et d’expression consacrées l’article 23 de la Constitution de notre pays”, indique le parti de Moise Katumbi.
Stanis a été arrêté transféré ce jeudi dans l’après-midi à la prison Makala. Arrêté le 8 septembre 2023 à Kinshasa, à l’aéroport de N’djili alors qu’il s'apprêtait à voyager pour Lubumbashi, il a été détenu successivement au commissariat provincial de la police et au parquet de de grande instance de Kinshasa-Gombe. Il a été placé sous mandat d’arrêt provisoire pour « propagation de faux bruits » et « diffusion de fausses informations » en lien avec un article de Jeune Afrique qu’il n’a même pas signé en son nom. L’article porte sur l’assassinat du député de l’opposition Chérubin Okende traité sur base d’un rapport attribué à l’ANR qui accuse les rensseignements militaires. Rapport que le gouvernement qualifie de faux.
“Le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala est bien connu pour son engagement à défendre la transparence, le pluralisme d’opinions et la vérité dans l’exercice de sa profession. Les journalistes qui respectent la vérité dans l’exercice de leur profession méritent respect, considération et protection dans notre pays”, ajoute Ensemble pour la République.
Plusieurs organisations ont demandé la libération pure et simple de Stanis Bujakera. Il s’agit notamment du Haut commissariat aux droits de l’homme, Reporters sans frontières (RSF), le Comité de protection des journalistes (CPJ), Journaliste en danger (JED), Human Rights Watch (HRW), Amnesty International, Le Congo n’est pas à vendre (CNPAV), La Voix des Sans Voix (VSV), Lutte pour le changement (LUCHA) et bien d’autres.
Emmanuel Kuzamba