Incendie au marché Matadi Kibala : Les commerçants entre désarroi et quête de solutions

Dix jours après le tragique incendie survenu au marché Matadi Kibala, récemment délocalisé au Camp PM dans la commune de Mont Ngafula, l'incompréhension et la consternation dominent toujours parmi les commerçants. La plupart d'entre eux ont vu une majeure partie de leur stock partir en fumée. Face à cette situation, comment envisagent-ils la reprise de leurs activités, et dans quel contexte ?

Lors d'un entretien accordé à ACTUALITE.CD ce lundi 28 août, plusieurs victimes ont confié à notre rédaction leur détresse, tout en mettant l'accent sur des installations électriques qu'ils jugent défaillantes. Amisi Kabala, l'un des commerçants affectés, dépeint la situation : « L'incendie, qui a éclaté aux alentours de 22 heures, a ravagé bon nombre de nos étals. Alors que la rentrée scolaire approche à grands pas, nous nous interrogeons sur les moyens de financer l'éducation de nos enfants. Malgré nos multiples alertes aux autorités sur les risques dû à la construction en bois du marché, nos appels semblent être restés lettre morte.»

Marie Jeanne, une autre commerçante du marché, évoque le sentiment d'abandon ressenti par de nombreux commerçants : « Après avoir terminé nos ventes ce lundi fatidique, nous avons été confrontés à un feu ravageur originaire d'une cabine électrique voisine. Malgré l'intervention des forces de l'ordre, les dégâts étaient déjà considérables. Aujourd'hui, faute d'espace dédié, nous sommes contraints de vendre nos produits à même le sol. Le gouverneur nous a promis un retour en trois jours, mais l'incertitude prévaut quant à ses intentions.»

Nadine Ntumba, une autre victime, revient sur la gravité de la situation ce jour-là : « Les flammes ont surpris tout le monde. Certains ont même profité de la confusion pour dérober des marchandises. Heureusement, aucune vie n'a été perdue.»

Pour l'heure, les raisons précises de cet incendie demeurent floues. Il convient de rappeler qu'à la suite d'un incident électrique survenu le 2 février dernier, qui avait coûté la vie à 25 personnes, le marché Matadi Kibala avait été transféré au Camp PM par décision gouvernementale, visant à éviter de tels drames à l'avenir.

Grâce Guka