Haut-commandement ougandais et congolais en réunion stratégique chez Museveni

Le président Yoweri Museveni en marge de la réunion avec les commandants de l'UPDF et des FARDC
Le président Yoweri Museveni en marge de la réunion avec les commandants de l'UPDF et des FARDC

Dans le cadre de la lutte incessante contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni a tenu une rencontre cruciale avec des officiers supérieurs des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ce mercredi 31 août à la State House d'Entebbe.

Au cœur de ces discussions, les progrès de l'opération Shujaa en RDC ont été évalués. Cette réunion survient après la signature d'un protocole d'accord entre les deux nations, visant une collaboration militaire pour éradiquer la menace persistante des ADF dans l'est de la RDC. Ces rebelles ont été, ces derniers temps, au centre de rapports tragiques de décapitations et montrent un modus operandi de plus en plus sophistiqué.

Dirigeant la délégation de l'UPDF, le général Wilson Mbasu Mbadi a insisté sur la nécessité d'une meilleure prise de décision pour les forces conjointes, soulignant que le but ultime était de garantir la paix et la sécurité, en particulier dans la zone de l'opération Shujaa. Il a également salué la détermination des habitants de l'est de la RDC, qui ne demandent qu'à vivre en paix.

Le président Museveni a mis l'accent sur l'importance de maintenir une relation solide et amicale avec la population. "On ne peut pas faire la guerre sans le soutien de la population", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité pour l'armée d'être proche de la population et d'avoir une politique et une discipline correctes.

Toutefois, les défis restent nombreux. Les ADF continuent de se renforcer, en particulier dans les territoires de Mambasa et Irumu. Malgré les succès remportés lors des offensives, dont la neutralisation de plusieurs commandants du groupe et la destruction de certaines de leurs positions, ils restent une menace. Comme le note le rapport d'Antonio Guterres, le groupe se divise en petites entités et continue de mener des attaques meurtrières contre les civils.

Les actions conjointes, les campagnes de reddition et les efforts pour instaurer la paix, comme la formation professionnelle ou encore la confirmation des décès par le BCNUDH, montrent l'ampleur de la tâche à accomplir.