Le groupe islamiste ADF poursuit le recrutement pour renforcer l’effectif de ses combattants, révèle un rapport du secrétaire général des Nations Unies sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. La rébellion utilise aussi « un modus operandi de plus en plus sophistiqué » dans les territoires de Mambasa et Irumu où les combattants se sont retranchés suite aux opérations militaires conjointes des armées congolaise et ougandaise.
« Si ces offensives ont abouti à la destruction de certaines positions des ADF et à la neutralisation de plusieurs commandants du groupe, celui-ci s’est scindé en plusieurs petites entités qui continuent de mener des attaques meurtrières contre la population civile selon un modus operandi de plus en plus sophistiqué », dit le rapport d’Antonio Guterres.
Et d’ajouter : « Ces deux dernières années, on assiste à une augmentation du nombre de recrues des ADF, associée à une utilisation accrue, en milieu urbain, d’engins explosifs improvisés plus élaborés et plus meurtriers qu’auparavant, ce qui constitue une tendance préoccupante », dit le rapport d’Antonio Guterres.
Les attaques contre les populations civiles se poursuivent dans les deux territoires. Au moins 21 personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi dernier au village Kataoy, dans la chefferie des Walese Vonkutu (territoire d’Irumu). Les ADF ont massacré des civils dans leurs champs. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues.
Selon le rapport du secrétaire général de l’ONU, la rébellion continue d’étendre d’influence vers le nord et l’ouest, en direction de l’Ituri, et vers le sud, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), tout en renforçant leurs liens régionaux avec Daech et d’autres groupes terroristes, selon le même rapport.