Uganda people's defence force (UPDF), annonce avoir tué 548 combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) et capturé 50 autres au cours des différents assauts qui ont visé ces assaillants depuis novembre 2021 jusqu’à ce jour dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Plus de 151 armes de guerre dont 142 mitraillettes ont été aussi récupérées.
Ce bilan a été rapporté à la presse ce mercredi 16 août à travers un communiqué signé par le responsable de l’information publique division de montagne et opération Shujaa. D’après le major Bilal Katamba, outre les combattants tués, 156 otages dont des femmes et des enfants ont été libérés des mains des assaillants.
Ces chiffres ne concernent pas le bilan détenu par l’armée congolaise. « Les chiffres ne comprennent que ce que nous avons enregistré et que nous avons sous notre garde en tant qu’UPDF », a précisé le général de division de montagne de l’armée ougandaise Dick Olum, prévenant que ce bilan pourrait être le double « car les FARDC ont des armes et des matériels capturés aux ADF et sont en RDC ».
C’est l’une des rares victoires annoncées contre les rebelles ougandais ADF en territoire de Beni depuis le début de leur traque en 2014. L’officier général ougandais insiste aussi que tous les corps de 548 rebelles ont été vus, « ceux avec qui nous nous battons et courent ou meurent dans la nature ont été exclus ».
La traque de ces combattants se poursuit dans la zone. L’offensive a pris de l’ampleur dans la vallée de Mwalika depuis l’attaque qui a visé une école privée en Ouganda faisant plus de 42 victimes.
Dans une adresse à la population riveraine de Mwalika, au sud du territoire de Beni mardi dernier, le général Kayanja Muhanga, commandant des forces terrestres de l'UPDF a promis mettre fin à l’activisme de ces rebelles et tuer ses leaders encore actifs dans cette partie.
« Je suis venu rencontrer ici à Mwalika les commandants des FARDC et UPDF pour voir comment nous pouvons accentuer la traque des ADF. J’ai appris qu’un commandant ADF au nom de Abuakasi, d’origine arabe en connivence avec Amigo, un autre chef ADF qui a plusieurs contacts et qui alimente ce mouvement insécurisent cette partie. Si ces deux rebelles ne quittent pas cette zone le plus vite possible, je vous promets que nous allons les tuer », a lancé le général Kayanja.
Replié sur le territoire congolais en 1995, l’ADF allonge la liste des groupes rebelles écumant l’Est du Congo. La rébellion est active à Beni ainsi qu’à Mambasa et Irumu (Ituri), où ses militants continuent à commettre des meurtres, enlèvements, incendies des maisons, pillages et enrôlement d’enfants soldats.
Yassin Kombi