Le rapport du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme revient sur des cas de violations des droits de l’homme et libertés fondamentales. A quatre mois des élections, le BCNUDH a documenté 116 cas qu’il qualifie de « graves ».
Ces chiffres reflètent « une baisse de près de 40% par rapport à la même période de l’année 2022 (192 violations) et de près de 31% par rapport au semestre précédent (167 violations documentées entre juillet et décembre 2022) ».
Parmi les auteurs de ces violations, le bureau de l’ONU aux droits de l’homme cité les services de renseignements.
« Malgré cette diminution, la gravité des cas documentés, notamment contre les journalistes, défenseurs des droits de l’homme et opposants politiques ainsi que la persistance des violations des droits de l’homme par les services de renseignements restent préoccupantes », dit le rapport du BCNUDH.
Ce tableau sombre concerne le premier semestre de l’année en cours. La RDC s’apprête à organiser les élections le 20 décembre prochain. Dans ce contexte, la tension monte au pays.
Après la répression violente de la manifestation de l’opposition le 20 mai dernier à Kinshasa, des cas d’arrestations d’opposants et des journalistes ont suivi. Le député provincial Mike Mukebayi, Salomon Kalonda, conseiller de Moise Katumbi, Len’s Omelonga sont aux arrêts tandis que l’ancien député national Franck Diongo arrêté a été libéré quelques semaines plus tard. Le cas le plus grave est l’enlèvement suivi de l’assassinat du député national et opposant Chérubin Okende. L’enquête sur cet assassinat n’a toujours pas abouti plus d’un mois après la commission de fait.