L’humanité commémore ce 30 juillet, la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes. Cette année, la communauté internationale s’est rangée derrière un thème et un message clair : « Chaque victime de la traite des êtres humains compte, ne laissez personne de côté ». En République Démocratique du Congo, cette journée a été célébrée le samedi 29 sous l’égide de la Coordination en Charge de la Jeunesse Lutte contre les Violences faites à la Femme et Traite des Personnes, service spécialisé du cabinet du Chef de l’état et l’Organisation Internationale pour les Migrations.
Au cours de cette journée, les acteurs de première ligne ont échangé entre eux autour des efforts fournis, des avancés observés et des défis à relever dans la lutte contre la traite des personnes en RDC au cours des 12 derniers mois.
Les USA qui financent la lutte contre la traite des personnes en RDC à travers l’USAID fait de ce combat l’une de ses « principales priorités à l’échelle mondiale ». Lucy Tamlyn, ambassadeur des USA en RDC a au cours de cette célébration, félicité les avancés considérables des autorités congolaises.
« Les défis liés à la traite d’êtres humains en RDC sont considérables. Pas plus tard qu’en 2019, la RDC était classée au niveau 3 par le département d’Etat américain. Ce classement indiquait une marge d’amélioration importante dans la lutte contre la traite à l’époque et limitait légalement notre capacité à fournir une aide au développement. Toutefois, il y a eu une dynamique progressive depuis 2019. Les efforts déployés par l’administration de son Excellence Félix Tshisekedi au cours des quatre dernières années pour lutter contre la traite des personnes ont porté les résultats probants. Le 15 juin, le département américain a publié son rapport annuel qui met en lumière les progrès et les échecs dans cette lutte à travers le monde. Le rapport de cette année, reconnait les efforts du gouvernement de la RDC dans la lutte contre la traite des personnes en 2022 et fait passer le pays au niveau 2 », a annoncé le diplomate pour qui, le gouvernement de la RDC doit consacrer « d’avantage des ressources à la poursuite des auteurs de la traite, à la protection des victimes et la prévention de la traite afin de satisfaire aux normes minimales de l’éradication de la traite » afin d’éviter une rétrogradation au statut du niveau 3.
Cette amélioration est rendu possible grâce au Président de la République qui fait du « respect des Droits de l’Homme son cheval de bataille » reconnait Albert-Fabrice Puela, mais aussi, grâce à la promulgation de la loi criminalisant la traite des personnes promulguée en décembre dernier. Pour le ministre des Droits Humains qui avait porté et défendu le projet de cette loi à l’Assemblée Nationale, la RDC ne doit pas se « complaire de ce statut de deuxième tiers », mais plutôt à continuer « sans relâche » à fournir des efforts.
Selon les statistiques de l’Organisation Mondiale pour les Migrations, la plus part, les victimes de fléau sont les groupes les plus vulnérables, notamment les femmes et les filles, qui représentent les deux-tiers des victimes détectées et signalées par 148 pays mais qui s’ignorent. La célébration de cette journée est aussi une occasion pour La coordonnatrice la Coordination en Charge de la Jeunesse Lutte contre les Violences faites à la Femme et Traite des Personnes à appeler à la sensibiliser la population le plus largement possible.
« Le président de la République qui a placé le capital humain au centre de toute action durant son mandat. Pas plus tard qu’il y a un mois, et même actuellement, la ville capitale Kinshasa et quelques autres villes du pays vivent dans l’émoi et dans la psychose à cause des phénomènes d’enlèvement et de kidnapping. Les destinations des victimes n’étaient pas connues, ni l’usage de leurs corps encore moins de leurs biens après l’enlèvement. La commémoration d’aujourd’hui est un appel à la mobilisation communautaire afin de sensibiliser le plus grand nombre des personnes possibles pour que chacun de nous comprenne les méfaits de la traite des personnes et ses conséquences humaines sociales et économiques désastreuse au sein de notre communauté. En République Démocratique du Congo, la population n’ayant pas l’information sur cette matière, a tendance à banaliser les faits qui, pourtant, déciment des milliers des milliers des compatriotes », a dit Chantal Yelu Mulop qui a axé son action sur la jeunesse.