Les retournés des villages de Bishange et Luzirantaka, dans la chefferie des Bahunde tirent la sonnette d'alarme sur les conditions humanitaires précaires qu'ils traversent depuis leur retour dans ces villages.
Dans une correspondance adressée au monde humanitaire, le comité de crise de ces retournés parle d'une précarité alimentaire que traverse cette population estimée à environ 3.800 ménages répartis dans deux aires de santé à savoir Bishange et Bitonga.Ils font savoir que depuis leur retour, ils n'ont jamais été assistés alors qu'ils avaient tout perdu lors des violences armées dans la zone.
"Les besoins sont énormes en vivres et non vivres car nous avons tout perdu lors des violences armées dans notre zone", peut-on lire dans ce document.
Les signataires de cette lettre précisent que pour épargner la population de la malnutrition aiguë, les humanitaires devraient prendre au sérieux cette situation afin de sauver des vies humaines.
"Nous appelons les organisations humanitaires à prendre cette question au sérieux car nous enregistrons déjà des cas de malnutrition aiguë faute de nourriture. Nous invitons les ONGs internationales à sauver des vies", plaident-ils dans cette correspondance.
Ces personnes sont rentrées dans leurs villages après l'occupation de la zone par les rebelles de l'AFC/M23 à l'issue des combats contre les forces gouvernementales.