La coalition des armées congolaise et ougandaise affirme avoir tué au moins 12 chefs ADF et récupéré 12 armes du type AK47 ainsi qu’une arme PKM pendant les opérations en cours dans la vallée de Mwalika, en territoire de Beni (Nord-Kivu). Le porte-parole militaire à Beni l’a dit après une évaluation des opérations mardi 18 juillet dans la cité frontalière de Kasindi, impliquant le commandant des opérations Sokola 1, le général Robert Kasongo et le général Duck Olum, commandant de la division de montagne de l’armée ougandaise UPDF.
Ces chefs ADF ont été tués en l’intervalle d’un mois dans Mwalika, où la traque contre les assaillants a été amplifiée depuis l’attaque contre une école privée en Ouganda, a indiqué le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l’armée à Beni.
Parmi les leaders neutralisés figurent Abdou Masirika, proche du Cheikh Chalamanda, actif dans la vallée de Mwalika et Lubangakane, longtemps recherché par les renseignements ougandais, et qui opérait sous la direction de Amigo, actuel numéro 2 du mouvement ADF, chargé des opérations et renseignements. Lubangakane, a été tué dans la vallée de Mwalika, le samedi 9 juillet par une unité de l’armée ougandaise.
Ces deux combattants ne sont pas les premiers leaders du mouvement d’être donnés pour mort. D’autres leaders du mouvement ont également été donnés pour morts. C’est le cas de Kayiira Mohamed, tué en février 2018 dans la vallée de Mapobu lors des affrontements avec les FARDC. Deux ans plutôt, Rashid Hood Lukwago, commandant général des ADF, avait été tué en 2016 au cours d’une opération de l’armée congolaise à Kimbau dans le territoire de Beni. Cela, une année seulement après la mort d’un autre chef ADF Kasada Karume, tué en avril 2015 lors d’une attaque d’un camp rebelle à une centaine de kilomètres de Beni, mais aussi Richard Mugisha, donné pour mort sans confirmation, moins encore un détail.
Pour l’instant, ces captures et neutralisations des chefs ADF annoncées ce dernier temps ne permettent pas de présenter le mouvement comme étant affaibli car à la disparition d’un leader, la rébellion toute aussi discrète se réorganise et résiste.
Replié sur le territoire congolais en 1995, l’ADF allonge la liste des groupes rebelles écumant l’Est du Congo. La rébellion est active à Beni ainsi qu’à Mambasa et Irumu ( Ituri), où ses militants continuent à commettre des meurtres, enlèvements, incendies des maisons, pillages et enrôlement d’enfants soldats.
Yassin Kombi