Assassinat de Chérubin Okende : pour la médecine légale, la justice congolaise dit avoir besoin « des résultats consolidés », elle requiert l’expertise de la France, la Belgique, l’Afrique du Sud ainsi que la Monusco 

Le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu
Le Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu

Les experts de la médecine légale ont été requis par la justice congolaise pour faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles le député de l’opposition Chérubin Okenda a été assassinat le 13 juillet dernier.

« En termes d’experts, autres que ceux qui avaient été requis, il y a ceux de la médecine légale. La réquisition experte a été faite mais les devoirs requis n’ont pas été faits pour la simple et bonne raison que nous avons besoin de résultats consolidés. En matière d’expertise, les résultats peuvent vous être donnés aujourd’hui, on peut encore les discuter. En ce moment, on demande une contre-expertise », a déclaré mercredi 19 juillet, Firmin Mvonde Mambu, procureur général près la Cour de cassation.

Mais bien plus, l’autopsie devrait déterminer les modes opératoires des auteurs de l’assassinat. Ce qui n’est pas encore fait ce jour.

La partie congolaise a requis les experts étrangers en plus de l’expertise locale.

« Nous voulons être le plus objectif possible, c’est-à-dire que nous ne manquons pas l’expertise locale, nous voulons de l’expertise qui puisse être aussi un autre son de cloche venant de l’extérieur. Je suis en contact avec ceux qui doivent venir de la Belgique, ceux de la Monusco, la communauté internationale, il y a aussi ceux de l’Afrique du Sud et de la France qui sont attendus. C’est pour avoir des résultats consolidés », a ajouté le PG.

Le corps de l’ancien ministre des transports, taché de sang, a été extirpé de sa voiture par la police scientifique en présence des éléments de l’armée, puis acheminé à la morgue.

Okende était haut cadre et porte-parole du parti de Moise Katumbi. Ce dernier s’est déclaré candidat à la présidentielle de décembre prochain. C’est un climat de terreur qui règne dans la capitale et dans certaines villes du pays à moins de six mois des élections. Plusieurs opposants dont Salomon Kalonda, le conseiller spécial de M. Katumbi, le député Mike Mukebayi, aussi membre du parti Ensemble pour la République, sont aux arrêts. Franck Diongo, ancien député et proche de Katumbi a été libéré au lendemain de l’assassinat de Okende.