Un sommet quadripartite sur la paix et la sécurité dans l'est de la République Démocratique du Congo avec l'implication de la CIRGL, la SADC, l’EAC et la CEEAC est prévu à Luanda le 23 juin. Il connaîtra la participation des Nations-Unies et sera placé sous l'égide de l'Union Africaine. La décision a été annoncée samedi dernier au cours du 10ème sommet extraordinaire sur la paix et la sécurité dans la région Est de la République Démocratique du Congo et de la République du Soudan.
Kinshasa espère que ces assises permettront réellement d'améliorer la coordination des efforts et des initiatives de paix régionales. Kinshasa se pose la question quant à la coordination sur les volets militaire et politique étant donné que plusieurs initiatives sont en vigueur au même moment pour la recherche de la paix.
"Vous avez les troupes de l'EAC avec les Kényans, Burundais, avec les Ougandais, les troupes de la Monusco, nos propres forces nationales et bientôt la SADC ça c'est sur le plan militaire. Sur le plan politique et diplomatique vous avez l'Union Africaine, les Nations Unies, trop de cuisiniers gâtent la sauce surtout si on ne sait pas qui fait quoi et qui ne fait pas quoi. Nous sommes à l'approche des élections, tout cela doit être clarifié. Nous allons poser le problème de la coordination", a déclaré Christophe Lutundula lundi dernier lors du briefing avec la presse.
Mais, d'après le VPM, ministre des Affaires Étrangères Christophe Lutundula, le sommet doit respecter la souveraineté de la RDC.
"L'occasion nous sera offerte de situer chacun. Je voudrais que tout le monde comprenne, le tout évidemment dans le respect des règles de la souveraineté de la République Démocratique du Congo qui a le dernier mot et selon ce que nous voulons faire, parce que c'est nous qui devons défendre notre pays. On ne sous traite pas la sécurité parce que nous entendons à gauche à droite les uns qui parlent de la sous traitance ou de l'externalisation de la défense de notre pays, ce n'est pas comme ça", a indiqué Lutundula.
La situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC peine à s'améliorer. La force régionale EACRF, créée en 2022 pour arrêter l'avancée du groupe armé M23, a récupéré, depuis décembre, certains des bastions de la rébellion. Mais, sur le terrain, les rebelles sont toujours là et cohabitent avec la force de l’EAC.
En dépit de cette méfiance, le général de division Aphaxard Muthuri Kiugu a officiellement, jeudi 18 mai 2023 pris ses fonctions à Goma (RDC). Il est le nouveau commandant de la force de l’EAC.
Le gouvernement ne cesse d'alerter ces derniers jours sur le renforcement des positions des rebelles du M23 appuyés par le Rwanda en vue de mener une offensive sur la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
Entretemps, la RDC se réjouit de la décision prise le 8 mai dernier par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) approuvant le déploiement d'une force de cette organisation régionale pour restaurer la paix et la sécurité à l'est du pays.
Clément Muamba