Kinshasa/Kisenso : le cri d’alarme du chef du quartier Ngomba sur la progression d’une tête d’érosion ayant déjà fait plusieurs déplacés

Vue d'une érosion au quartier Ngomba à Kisenso
Vue d'une érosion au quartier Ngomba à Kisenso

Plusieurs maisons situées dans le quartier Ngomba dans la commune de Kisenso sont présentement  en danger suite à la progression d’une tête d’érosion. D’après Joseph Ngongo Olenga, chef du quartier Ngomba, la progression rapide de cette érosion est causée par les eaux de pluies diluviennes provenant du centre hospitalier d’Etat, et de l’école Kimbanguiste.

Bon nombre de ménages ont fini par abandonner leurs parcelles déjà emportées par l’érosion en vue notamment d’éviter les dégâts humains et matériels. Plusieurs autres parcelles ne sont pas loin de céder. D’où le cri d’alarme de M. Ngongo Olenga.

«  Nous  ne pouvons pas croiser les bras. Nous faisons maintenant prendre les dispositions pour que cette érosion ne s’aggrave pas. Nous sommes en train de sensibiliser la population pour la lutte contre l’érosion. Donc chacun, dans sa parcelle, doit travailler pour mettre des barrières momentanées afin d’éviter les dégâts en cas de fortes pluies à venir », a déclaré ce chef du quartier à ACTUALITE.CD.

M. Ngongo Olenga souligne même qu’au mois de février courant, le nouveau bourgmestre de la commune de Kisenso a effectué une descente sur le lieu. Mais depuis, rien de concret ne s’est passé. « Nous lui avons présenté la situation pour plaider auprès des autorités urbaines pour que même des camions qui transportent les immondices viennent remplir cette érosion », fait-il savoir.

A

Rappelons qu’entre 2016 et 2018 sous le gouverneur André Kimbuta, une situation similaire s’était produite dans le quartier Madimba dans la même commune. Le remplissage s’était alors avéré une stratégie probante pour lutter contre la gravité de cette érosion.

A Ngomba, la population est traumatisée à chaque pluie.

« Heureusement que ces derniers temps il ne pleut pas. Nous sommes en danger car au début de cette érosion, nous avons fourni des efforts pour l’empêcher à travers le sac rempli du sable, et d’autres moyens, mais le résultat est toujours négatif », déclare un habitant.

A un autre d’ajouter :

«  La majorité de gens qui sont restés ici comme nous, sommes des propriétaires de parcelles et  nous n’avons pas d’autres places pour s’y installer. Il y’a aucune assistance de la part des autorités du pays », dit Emmanuel Lobese.

Olivier Nzalalemba