Est de la RDC: “N'attendez pas que les Nations-Unies règlent des choses à la place des autorités congolaises", le Conseil de sécurité appelle le gouvernement à assumer ses responsabilités

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La délégation du Conseil de sécurité des Nations-Unies est depuis ce samedi 11 mars à Goma (Nord-Kivu),  la deuxième étape de sa mission. Avec les autorités locales dont le gouverneur militaire Constant Ndima, il était question d’apprécier la situation sécuritaire et humanitaire dans la Province du Nord-Kivu, et évaluer le contexte opérationnel dans lequel évolue la Monusco.

Que peuvent attendre ces milliers de déplacés ayant fui les violences du M23 et vivent dans différents sites près de Goma? Pour le Conseil de sécurité, le gouvernement congolais doit assumer sa responsabilité, l’ONU ne vient qu’en aide.

"Je tiens à insister là-dessus, les Nations-Unies ne peuvent pas tout faire, elles ne sont pas en charge de tout, les autorités de la République Démocratique du Congo sont également en charge, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo sont chez elles aussi. Donc c'est une responsabilité qui leur incombe, les Nations-Unies sont là pour aider, il n'y a pas de solution magique, ce ne sont pas les Nations-Unies qui vont régler toutes seules les problèmes”, a indiqué Nicolas de Rivière, ambassadeur de la France au Conseil de sécurité des Nations unies.

Pour lui, “c'est clair, il faut une négociation politique, une solution sécuritaire” mais insiste-t-il, “n'attendez pas des Nations-Unies qu'elles règlent des choses de manière magique et de manière instantanée à la place des autorités congolaises”. 

La situation sécuritaire dans la partie Orientale de la République Démocratique du Congo ne cesse de se détériorer à la suite de l'activisme des groupes armés locaux et étrangers. La situation s'est empirée davantage avec la résurgence du M23 soutenu par le Rwanda provoquant des milliers de déplacés et des sans abri dans trois territoires (Rutshuru, Masisi, Nyiragongo) de la province du Nord-Kivu.

Un cessez-le-feu devait avoir lieu mardi dans "dans toute la région orientale de la RDC", selon le dernier calendrier de cessation des hostilités annoncé le 3 mars à Luanda par la présidence angolaise, désignée médiatrice par l'Union africaine dans cette crise. Mais dès le lendemain, la rébellion du M23 a de nouveau avancé sur le terrain. Le front se situe à la porte de la cité de Sake (territoire de Masisi).

Clément MUAMBA