RDC : les recommandations de Patrick Ntambwe (SYMOCEL) sur l’enrôlement des femmes

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Selon le récent monitoring de la CENI, les femmes représentent environs 12.000.000 de personnes enrôlées dans toutes les aires opérationnelles ou les 26 provinces du pays, pour un total de 25.331.717. Au niveau des territoires, Kinshasa reste en tête avec plus de 8.000.000 d’électrices. Qu’est-ce qui ralentit la participation des femmes à cet exercice et comment y remédier, Patrick Ntambwe, coordonnateur de la Synergie des missions d’observation citoyenne des élections propose des pistes de solution. 

« Les causes de la faible participation des femmes aux opérations d’enrôlement se situent à 2  niveaux », avance-t-il.  

Et de poursuivre, « la sensibilisation à l'enrôlement a été et reste encore très faible. Plusieurs outils de sensibilisation auxquels nos populations sont habituées n'ont pas été utilisés. S'agissant principalement des femmes, il est de coutume par exemple qu'une distribution de pagnes se fasse car ils véhiculent mieux les messages dans leur milieu. Malheureusement cela n'a pas été fait. Deuxièmement il y a un désintéressement dû à la manière dont la gestion de la publication des résultats des dernières élections a été faite ». 

Patrick Ntambwe estime qu'à ce jour, la CENI a été « incapable de fournir les résultats de chaque bureau de vote ». Et la représentativité de la femme dans le parlement et le reste des institutions n'a pas connu une évolution marquante. Raisons qui notamment ont  entamé la confiance au processus électoral actuel. 

Que faire pour assurer une participation importante des femmes à tout le processus électoral, à commencer par l’enrôlement des électeurs ? A cette question, M. Ntambwe donne trois recommandations qui s’adressent à la centrale électorale et à toutes les organisations impliquées en matière d'élection. 

1. Sensibilisation ciblée (axée sur la participation de la femme) : il y a lieu de renforcer la sensibilisation en veillant sur les messages clés et ciblés pour rehausser le taux de participation de la femme. 

2. Élaboration des bons messages clés : chaque message a sa cible et son objectif. Utiliser les éléments de langage propre à chaque peuple ou couche sociale congolaise. 

3. Proroger de quelques semaines l'AO3 pour offrir plus de chance aux femmes de pouvoir s'enrôler : il serait également souhaitable d’allonger en même temps la période d'enrôlement pour atteindre les perspectives envisagées. 

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