RDC-Maniema: plusieurs personnes choquées par des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux montrant des miliciens Malaika torturer les habitants de Salamabila 

Des habitants de Salamabila torturés par des miliciens Malaika
Des habitants de Salamabila torturés par des miliciens Malaika

Depuis quelques jours, des vidéos montrant des hommes, filles, femmes fouettées par des personnes présentées comme des miliciens Malaika circulent sur les réseaux sociaux. D’après des sources, les faits se passent à Salamabila, dans le territoire de Kabambare (Maniema). Plusieurs personnes se disent choquées par ces actes de torture.

Le Président de la société civile du Maniema, Stéphane Kamundala parle des d’un acte “crapuleux et ignoble’’ qu’il dénonce. “Les fouets administrés à une fillette innocente, on ne sait pas si elle va vivre ou pas’’, dit-il dans une déclaration samedi.

Pour l’ancien Premier ministre et sénateur Matata Ponyo, originaire du territoire de Kabambare, ces actes s’apparente à l’esclavagisme. 

‘’C’est inacceptable de voir les filles et femmes de Salamabila, au Maniema, être fouettées nues comme à l’époque de l’esclavage. Le gouvernement central et le gouvernement provincial se doivent de prendre des mesures devant garantir la protection et la sécurité des citoyens’’ a-t-il indiqué dans un tweet. 

Au stade actuel, la cause de cette torture n’est pas connue. Le président de la société civile de Salamabila, Sadi Vumbi, président de la société civile de Salamabila, pour sa part, déplore “des actes de violations graves de droits de l’homme”. 

Des voix s’élèvent pour exiger des sanctions à l’encontre des auteurs de ces actes. 

Contexte

En attente du processus de désarmement, deux factions rivales de la milice Malaika avaient signé en juillet 2021 un acte d’engagement pour la promotion de la paix à Salamabila, zone secouée par les violences armées. Les deux factions rivales sont celles du chef de guerre Souverain et de Kabala qui se sont déjà affrontées à plusieurs reprises dans le territoire de Kabambare après la scission de la milice Malaika.

Le sud de la province du Maniema connaît, depuis 2016, un activisme des groupes armés avec la présence de plusieurs factions de la milice Malaïka. Ce groupe armé, constitué des populations autochtones, mènent des attaques, tueries et kidnapping. Ils protestent contre le non-respect du cahier de charge signé avec Namoya Mining, filiale de Groupe Banro Corporation, une société de droit canadien. La firme a annoncé en Juin 2020 avoir vendu sa mine d’or de Namoya à Shomka Resources Ltd, dans laquelle la société chinoise Baiyin International Investments détient une participation minoritaire.

Chadrac Londe