RDC: les subventions pétrolières mettent en mal l’économie congolaise

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Plus de 400 millions USD ont été décaissés par le gouvernement au titre des subventions pétrolières cette année. Pourtant, seulement 80 millions USD étaient inscrits au budget de 2022. Les montants décaissés « n’ont pas permis d’apurer tout ce que nous devons en 2022 aux sociétés pétrolières », a expliqué mardi à Kinshasa Nicolas Kazadi, ministre des finances. 

En RDC, les prix à la pompe sont négociés par les pétroliers et le gouvernement en tenant compte de divers paramètres. L’Etat, conscient du pouvoir d’achat et de la tension sociale, se montre toujours favorable à une gestion très prudente de la question. Ainsi, il s’engage à payer aux pétroliers ce qui est considéré comme manque à gagner dans la fixation du « prix social ».

« 40% du prix de carburant que vous consommez est payé par l’Etat. Lorsque le carburant prend de l’ascenseur, tout prend de l’ascenseur. Lorsque nous nous attelons à contenir le prix du carburant, nous contribuons dans le quotidien des ménages », expliquait Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias.

Pour le Fonds Monétaire International (FMI), qui a conclu avec le gouvernement congolais un programme soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC), ce système de subvention aux prix des carburants doit être réformé, afin d’en limiter le coût et de le remplacer par des aides ciblées au profit des ménages les plus nécessiteux.  « Côté dépenses, les efforts doivent continuer pour les orienter vers les plus utiles à la population, telles que les dépenses de santé, d’éducation et d’investissements dans les infrastructures indispensables », disaient Mercedes Vera-Martin et Gabriel Léost, respectivement Cheffe de mission du FMI pour la RDC et Représentant Résident en RDC pour le FMI,dans une une op-ed sur ACTUALITE.CD

Depuis le début de cette année, le gouvernement travaille sur la transparence dans ce secteur. Les autorités ont même lancé le processus de l'audit avec la volonté de recruter des consultants/cabinets afin de parvenir à la maîtrise de l’approvisionnement du pays en ces produits stratégiques.