RDC : le Cetrapal, l’Ucomacat et les ménages agricoles parmi les bénéficiaires du projet Papakin du Fida

FIDA
Illustration/Ph. droits tiers

Le projet Papakin (Programme d'appui aux pôles d'approvisionnement de Kinshasa en produits vivriers et maraîchers) du Fonds international de développement agricole (FIDA), approuvé en septembre 2012, s’est officiellement clôturé au mois d’avril 2022. Ce projet, évalué à 73,06 millions de USD, a connu plusieurs bénéficiaires, parmi lesquels le Cetrapal (centre de transformation des produits agroalimentaires locaux), l’Ucomacat (l’Union des coopératives maraîchères de Cataractes) ou encore plusieurs ménages agricoles.

« Pérenniser l’amélioration de la sécurité alimentaire et des revenus des producteurs ; améliorer les niveaux de production et de participation aux circuits de commercialisation des pôles d’approvisionnement maraîchers et vivriers de la ville de Kinshasa » sont parmi les objectifs assignés par ce projet, qui a principalement couvert les provinces de Kinshasa, du Kongo Central et du Kwilu.

Environ 15 000 ménages maraîchers à Kinshasa et dans le Kongo Central et 100 000 ménages de producteurs et transformateurs vivriers dans 14 secteurs du Kwilu ont été touchés par ce programme financé à hauteur de 68,28 millions d'USD par le FIDA, 3,44 millions USD par le gouvernement congolais et 1,17 million USD par les bénéficiaires.

Bénéficiaires du projet

Le Cetrapal

Le CETRAPAL (centre de transformation de produits agro-alimentaires locaux) SARL est une entreprise de transformation et de conservation de produits alimentaires, basée à Kikonka dans le Kongo Central. Créée par une ingénieure congolaise en chimie en 2008, CETRAPAL transforme exclusivement des produits issus de l’agriculture biologique, fournis par les agriculteurs de la région.

Le FIDA a été séduit par la dynamique à la fois entrepreneuriale et inclusive de la société, et a proposé un accompagnement concret à la très petite entreprise : mise à disposition de locaux respectant les normes d'hygiène, achat de machines de transformation modernes, formation en business plan, etc. Commencé de manière artisanale, CETRAPAL compte aujourd'hui 5 salariés, travaille avec des dizaines de saisonniers. Les produits CETRAPAL sont commercialisés dans quelques supermarchés de Kinshasa.

Le marché et complexe  UCOMACAT

L’UCOMACAT (Union des Coopératives Maraichères des Cataractes) a été créée en 2005, et compte 1026 membres. Le complexe, qui a coûté environ 385.000$, est constitué d’étalages de vente en matériaux durables, du bureau administratif de l'Union, d’un entrepôt, d’une boutique d'intrants, d’une compostière, d’un forage d'eau, d’un bloc sanitaire et d’un groupe électrogène de 20 kva. Le tout a été construit en près de 9 mois. 120 vendeuses y travaillent jour et nuit, quotidiennement, et servent les nombreux voyageurs qui empruntent l’axe Kinshasa-Matadi.

Outre le Centrapal et l’Ucomacat, les ménages agricoles dont les conditions d’existence sont assurées par :

• le maraîchage permanent (superficies de 5 à 10 ares par exploitant pratiquant cette activité comme stratégie de survie) ; • la production vivrière (superficies moyennes de 0,5 à 1,0 hectare (2 saisons par an) dans les galeries forestières et les savanes du Kwilu et dont les tâches sont partagées entre les hommes et les femmes ; • les femmes et les jeunes impliqués dans la production, la transformation et le commerce des produits maraîchers et vivriers.

Il y a aussi les organisations paysannes (OP), qui ont été associées à la prise de décisions, à la mise en œuvre et au suivi des activités. L’appui institutionnel dont elles ont bénéficié leur a permis d’évoluer progressivement vers la maîtrise des appuis et services offerts à leurs membres.

Il est à noter que le projet Papakin n’est pas le seul appuyé et financié par le FIDA en 2022. On note aussi deux autres grands projets, à savoir : le Padrir (Programme d’appui au développement rural inclusif et résilient) ainsi que le Pasa-NK (Projet d’Appui au Secteur Agricole du Nord Kivu).

Le premier, entré en vigueur en 2019, avec pour zones d’intervention : les provinces du Maniema, Lomami, Kasaï Oriental, Kasaï Central, s’est assigné pour objectif d’optimiser la sécurité alimentaire et nutritionnelle et assurer la diversification des revenus (désenclaver les bassins de production et améliorer durablement la productivité et la compétitivité) tandis que le second, entré en vigueur en 2016, avec comme zones d’intervention : les territoires de Beni, Lubero, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Walikale en 2023 a pour objectif d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des ménages impliqués dans le projet.

Le projet Padrir a bénéficié à environ 56800 ménages sur un cout total évalué à 133, 01 millions de USD dont 36,49 millions financés par le FIDA. Le Projet Pasa-NK, pour sa part, a bénéficié à 33400 ménages agricoles sur un cout total évalué à 59,471 millions USD dont 34,993 financé par le FIDA soit le 58,8% du coût global du projet.

A propos du FIDA

C’est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est à Rome.  Le FIDA investit dans les populations rurales et leur donne les moyens d’accroître leur sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition familiale et d'accroître leurs revenus. Il les aide à renforcer leur résilience, à développer les entreprises rurales et à prendre en main leur propre développement.

Le FIDA collabore étroitement avec les gouvernements pour mettre sur pied des cadres de politiques publiques, et s’appuie pour leurs financements sur des donateurs, des partenaires et des institutions financières internationaux. La hauteur de la participation et l’identité des contributeurs aux programmes sont toujours communiqués de manière transparente.

Pour concevoir les projets, le FIDA s’appuie sur la stratégie la mieux adaptée aux circonstances locales. Il recense les principaux problèmes et fournit une gamme de solutions, comprenant des techniques agricoles améliorées, des financements, l'autonomisation des femmes et des jeunes, la gestion des ressources naturelles et l'adaptation aux changements climatiques.