RDC: meurtre d'un enfant déplacé à Butembo, le parlement d'enfants plaide pour procès en flagrance

Un jeune garçon de 8 ans révolus a été fusillé samedi soir par un militaire incontrôlé.

Ce jeune qui vendait des divers aux abords de la route, a été atteint d'une balle tirée par ce militaire en état d'ivresse qui voulait se soustraire alors que des jeunes tentaient de le maîtriser par crainte de bavure, au tour de 19 heures locales au rond-point Cathédrale, en plein centre-ville de Butembo (Nord-Kivu).

Dépêché dans une clinique proche, le jeune Chérubin Muhindo, n'a pas survécu. Car il a aussitôt succombé de ses blessures, regrette le parlement d'enfants qui, dans une déclaration parvenue à ACTUALITE.CD, dénonce "une violation des droits des enfants".

Pour un procès en flagrance

La victime est issue d'une famille de déplacés de guerre venue d'Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, il y a six mois et venait à peine de commencer ses études primaires.

Le parlement  d'enfants parle d'un deuxième cas de fusillade d'un enfant par un militaire en moins d'un mois en ville de Butembo. 

"En date du 26 octobre 2022, Arsène, un jeune garçon de 15 ans a été tué par un militaire à Biasa et plusieurs cas de viols des enfants ont été enregistrés le mois passé, dont les auteurs sont des militaires FARDC", déplore Reagan Bangaghe, président du Parlement d'enfants Butembo-Lubero.

Pour le meurtre du samedi, le militaire a été maîtrisé par les habitants et conduits à l'auditorat.

Le parlement d'enfants plaide pour un procès public à l'encontre des militaires impliqués dans ces incidents pour que justice soit rendue et exige la prise en charge par l'État des dépenses liées à ces cas de meurtre.

Il souligne également la nécessité d'une éducation des hommes en uniformes en matière de protection des civils.

Claude Sengenya