SADC : les ministres s'accordent à créer un environnement propice à un approvisionnement cohérent en énergie et en eau

Photo d'illustration
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Les travaux de la 41 ème réunion conjointe des Ministres de l’Energie et de l’eau des Pays membres de la Communauté de développement d'Afrique australe ( SADC ) se sont clôturés à Kinshasa, Capitale de la République Démocratique du Congo. Ces assises tenues du 31 octobre au 04 novembre 2022 ont eu pour thème "Promouvoir l'industrialisation au moyen de l'agro transformation, la valorisation des minéraux et du développement des chaînes de valeur régionales en vue d'atteindre une croissance économique inclusive et durable".

D'après la cellule de communication du ministère des Ressources Hydrauliques et Électricité, cette 41ème réunion a souligné la nécessité pour la SADC de veiller à ce que des efforts soient déployés en vue de soutenir les objectifs régionaux visant à créer un environnement propice à un approvisionnement cohérent en énergie et en eau qui garantira le développement durable, l’industrialisation, la réduction de la pauvreté, l’intégration régionale, la stimulation de la croissance économique et l’amélioration  de la qualité de vie des peuples de la région.

"Plusieurs projets régionaux d’infrastructures liés à l’eau et à l’énergie ont été soumis au Ministre Congolais des ressources hydrauliques et Électricité Olivier Mwenze Mukaleng précise la source précitée dans une dépêche parvenue à ACTUALITE.CD

Dans le même registre, les États membres sont également parvenus à harmoniser leurs point-de-vues autour du texte relatif au Plan directeur gazier avec un coût estimatif d’une somme équivalente à 17 milliards de dollars américains. 

"Une enveloppe que les deux institutions financières (la Banque pour le développement de l’Afrique Australe, et une institution financière dénommée la Corporation pour le développement industriel) basées en Afrique du Sud s’engageraient à mobiliser le fonds nécessaires" ajoute la cellule de communication du ministère dirigée par Olivier Mwenze Mukaleng.

Présente à ces travaux, la secrétaire exécutive-adjointe de la SADC, la Congolaise Angèle Makombo estime qu’Il est clair que la volonté des Etats membres de la SADC ne saurait se concrétiser que lorsque l’énergie est disponible.

"La SADC veut faire de l’Afrique australe une région prospère, une région où il y a la stabilité et les gens acquièrent un certain bien-être. Et tout ça à travers l’intégration régionale. Mais qui dit prospérité, développement, dit industrialisation. L’industrialisation ne peut pas se faire sans énergie. Par exemple : dans nos foyers quand le courant est interrompu, les aliments pourrissent dans le frigo. Les gens ne peuvent pas faire le commerce. Donc, on a besoin d’énergie" a-t-elle avancé dans sa communication.

Cependant, si les Ministres adoptent ce projet du Plan directeur gazier, il devrait aussi être examiné et avalisé au niveau plus élevé des Chefs d’État de la SADC. il s’agit d’un projet ambitieux avec plusieurs corridors gaziers à mettre en place.

« Il y en a un qui partira de l’Afrique du Sud jusqu’en République Démocratique du Congo. On aura ainsi une source d’énergie capitale, vitale, fiable et propre. », soutient les participants.

La SADC regroupe en son sein seize pays de l’Afrique australe et de l’océan indien : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, République démocratique du Congo, Seychelles, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Comores. 5 d’entre eux sont francophones.

Alors qu’il succédait au mois d'août dernier à Lazarus Chakweera, à la tête de la présidence tournante de la SADC, le Président Félix Tshisekedi avait pris l’engagement de s'investir, avec l’aide des États membres de la SADC, dans la construction d'infrastructures à même d’aider à l’industrialisation rapide de la sous-région.

"Je m’activerai à implémenter les programmes destinés à développer les infrastructures et les services de la région qui sont en lien direct avec nos principales stratégies qui visent à stimuler l’intégration économique et à éradiquer la pauvreté dans la région de la SADC.", avait-il promis dans son discours d’acceptation.