Dans le cadre du projet réforme et dissémination des textes et lois favorables à l'entrepreneuriat féminin dans la ville de Kinshasa, ONU Femmes et le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO) a organisé du 06 au 07 octobre, une activité sur « bâtir le partenariat avec les femmes rurales et les alliances communautaires pour l'entrepreneuriat des femmes "ACEF" pour la dissémination du code de la famille et des autres lois.
Cette activité avait pour mission le renforcement des capacités des sensibilisatrices et sensibilisateurs pour permettre l'éveil des femmes entrepreneures et leur courage à saisir les opportunités qui leurs sont offertes. Mais aussi, que ces dernières s'engagent à sortir de l'informel et s'impliquent véritablement dans la croissance économique de la RDC.
"L'ignorance de l'arsenal juridique par la femme bloque son plein épanouissement et son potentiel. Ainsi, l'organisation des séances de sensibilisation de la femme entrepreneure se trouve être une voie idéale de l'informer sur ses droits pour qu'elle s'en serve à bon escient. C'est aussi une bonne opportunité de l'amener à prendre conscience du rôle qu'elle joue et qu'elle doit jouer dans le développement socio-économique du pays. C'est dans ce contexte que s'inscrit la construction d'un partenariat avec les femmes rurales et les alliances communautaires pour l'entrepreneuriat des femmes « ACEF» pour la dissémination du code de famille et des autres lois", a expliqué Evelyne Mbata, membre de CAFCO.
Une trentaine des sensibilisatrices/sensibilisateurs dont les ACEF en matière de mobilisation communautaire sur l'entrepreneuriat féminin ont pris part à ces séances de travail. Chacun d'eux à pu donner des exemples concrets des difficultés qu'ils rencontrent sur terrain, et même les violences basées sur le genre qui constituent un frein à l'épanouissement économique des femmes. Des solutions ont ensuite été proposées pour y remédier.
Betty Mulanga, du Consortium national de plaidoyer de sensibilisation pour l’entrepreneuriat féminin (CONASEP) a discuté avec les participants sur la mission communautaire des ACEF.
"Il n'appartient pas aux experts et aux coordonnateurs provinciaux de prendre le micro pour vulgariser les textes. Le projet doit s'appuyer sur des organisations. Or, la communication pour le changement de comportement est plus authentique, plus efficace lorsqu'elle est prise en charge par la communauté elle-même. A travers les ACEF, c'est la communauté qui, s'étant approprié les objectifs du projet, sensibilise ses propres membres.Étant créés, les ACEF sont structurées et formées dans les quatre districts (...). Elles ont pour mission de faire une évaluation communautaire avant toute intervention communautaire, de manière à ce que les activités prévues correspondent aux besoins et avoirs du public cible. Une recherche participative, telle qu'une évaluation rurale participative, et une stratégie et/ou une planification de l'action participative avec les publics", a-t-elle souligné.
Joseph Pumbulu, avocat au barreau de Kinshasa/Matete a exposé sur les fondements juridiques de l'entreprenariat en RDC.
Pour conclure, Henry Kande Babungi, expert et coach en communication a parlé des techniques de communication sociale pour le changement de comportement.
À l'issue de cet atelier, les participants ont ensemble proposé un calendrier d'actions à mener, notamment des descentes sur terrain.
Prisca Lokale