La RDC attend plutôt que Washington encourage les entreprises américaines à investir dans les 21 autres blocs pétroliers 

John Kerry/PH. ACTUALITE.CD
John Kerry/PH. ACTUALITE.CD

Répondant à une question de ACTUALITE.CD, John Kerry, envoyé spécial du président Joe Biden pour le climat, avait affirmé qu’il va tenter de convaincre le président Félix Tshisekedi de retirer certains blocs pétroliers des appels d'offres. Voici la première réaction du gouvernement par le biais d’Eve Bazaiba, Vice-Première ministre congolaise, ministre de l'Environnement et du Développement durable.

« Retirer les six blocs pétroliers ? Il faut une raison. Nous, nous avons procédé à toutes les études et cela ne gène pas. C’est lui qui pense que cela gène. C’est pour cela que nous sommes en train de mettre en place un groupe de travail avec les USA sur les ressources naturelles, l’environnement et le climat ». 

Le gouvernement congolais attend plus une implication des entreprises américaines:« Nous avons parlé de la même chose avec le Royaume-Uni. Nous, ça ne nous gêne pas de nous retirer. Ça nous gênerait de nous retirer sans raison. Ça nous gène de voir les partenaires focaliser leur attention sur les six blocs alors qu’il y a vingt-et-un autres blocs. Je voudrais plutôt qu’alors leur tour qu’ils demandent à leurs investisseurs de venir investir dans les vingt-et-un autres blocs. Si nous avons ces vingt-et-un blocs exploités et transformés localement, la population a de l’emploi et il y une plus-value, les six blocs ne nous intéresseraient pas. Ce n’est pas de rejeter tout en bloc. Nous avons aussi les blocs gaziers. Nous attendons que les investisseurs viennent souscrire ».

Et d’ajouter:

« Nous n’avons pas vendu. Certains parlent de la vente aux enchères. Pas du tout! Il s’agit des contrats limités dans le temps ».

Le territoire national congolais est couvert à plus de 60 pourcents par la forêt tropicale humide, représentant plus de 62% des forêts du Bassin du Congo, avec plus de 155 millions de kilomètres carrés de forêts tropicales humides. Ces forêts séquestrent quotidiennement près de 24,5 Gigatonnes de gaz à effet de serre. Ses 105 km2 de tourbières constituent un stock naturel d’environ 30 Gigatonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent de plus de deux ans d’émissions mondiales.

Patient LIGODI