Alors que la frontière entre la RDC et la Zambie est fermée depuis la matinée de ce mercredi 5 octobre à partir de Kasumbalesa, les commerçants congolais restent bloqués à la limite, cherchant par tous les moyens à accéder en Zambie.
Selon la société civile locale, cette situation risque de perturber sérieusement le trafic frontalier entre ces deux pays et affecter l'économie de la RDC.
" Les Congolais sont à la frontière, cherchant à entrer par force. La police est intervenue pour sécuriser cette zone. La conséquence, c'est qu'il y aura des problèmes sérieux au niveau de trafic frontalier, carence des produits qui viennent de la Zambie ", a dit, ce mercredi, Clément Mitonga du cadre de concertation de la société civile de Kasumbalesa.
Il explique également qu’il s'agit d'une forme d'exigence de chauffeurs des trucks, des gros camions qui espèrent, selon lui, avoir plus de sécurité en RDC.
" Les chauffeurs exigent qu'ils soient plus sécurisés puisqu'il y a eu un chauffeur qui est mort au Lualaba et ils pensent qu'il a été tué. C'est comme ça que les chauffeurs des trucks pensent qu'ils doivent être en sécurité du côté Congo. Ces réclamations datent de 5 jours et aujourd'hui ils ont décidé d'aller en grève. La frontière est totalement fermée et la population congolaise n'a pas accès en Zambie ", ajoute t-il.
M. Mitonga précise aussi que cette fermeture risque de bloquer le trafic frontalier et même les petits commerçants qui ne vivent que de l'accès en Zambie.
Pour sa part, André Kapampa, maire de la ville de Kasumbalesa a appelé tous les commerçants congolais à plus de vigilance et de patience en attendant le dénouement de cette situation.
" Pour l'instant, nous sommes en train de négocier. Les chauffeurs des trucks, des gros camions sont incités à déclencher la grève. Nous devons éviter de créer du désordre pour honorer notre président qui est responsable dans la sous-région, ne suivons pas ce qui se passe au-delà de notre frontière. Et même la police zambienne nous a dit qu'elle ne saurait pas sécuriser tous ces Congolais face à la colère de certains zambiens choqués par la nouvelle du décès de leur frère ", a t-il poursuivi.
José MUKENDI, à Lubumbashi