RDC-Zambie : les chauffeurs zambiens en grève après le décès de leur collègue sur le sol congolais, la frontière de Kasumbalesa fermée

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Les activités commerciales à la frontière entre la RDC et la Zambie sont fermées depuis la matinée de ce mercredi 5 octobre, à Kasumbalesa. Ceci fait suite à la colère des chauffeurs zambiens qui s'insurgent contre le décès d'un des leurs la semaine dernière sur le sol congolais.

Selon le maire de la ville de Kasumbalesa, André Kapampa, il s'agit d'une désinformation de dire qu’il a été tué alors qu'en réalité, dit-il, le chauffeur est mort naturellement.

« Le chauffeur lui-même était malade et sa famille l'avait récupéré pour l'enterrer en Zambie. Et il y a eu des spéculations selon lesquelles ce chauffeur zambien avait été tué sur le sol congolais, ce qui est faux. Nous leur avons donné tous les documents possibles qui prouvent qu'il est mort naturellement », explique André Kapampa, maire de la ville de Kasumbalesa.

Pendant ce temps, toutes les activités, mêmes les petits commerçants à vélo n'ont pas accès au territoire zambien. La police de frontière est déployée dans les limites de deux pays. Les négociations ont déjà démarré, selon le maire Kapampa.

« Pour l'instant, nous sommes en train de négocier. Les chauffeurs des trucks, des gros camions sont incités à déclencher la grève. Nous devons éviter de créer du désordre pour honorer notre président qui est responsable dans la sous-région, ne suivons pas ce qui se passe au-delà de notre frontière. Et même la police zambienne nous a dit qu'elle ne saurait pas sécuriser tous ces Congolais face à la colère de certains zambiens choqués par la nouvelle du décès de leur frère », a-t-il poursuivi.

Les commerçants congolais sont restés bloqués du côté de Kasumbalesa en attendant le dénouement de la situation de grève déclenchée par les chauffeurs zambiens et qui est à la base de la fermeture de la frontière.  Ces chauffeurs, selon des sources de la société civile locale, exigent plus de sécurité sur les routes de la RDC.

José MUKENDI, à Lubumbashi