Après Idjwi, l’Asbl Amani Global Works qui œuvre dans le domaine de la santé maternelle et infantile veut étendre ses actions dans d'autres entités du Nord et du Sud-Kivu

Des chefs coutumiers du Sud et Nord-Kivu réunis autour du projet de santé maternelle et infantile
Des chefs coutumiers du Sud et Nord-Kivu réunis autour du projet de santé maternelle et infantile

Après son implantation réussie dans le territoire d’Idjwi (Sud-Kivu), l’Asbl Amani global Works qui intervient dans domaine de la santé maternelle et infantile veut rééditer l’exploit dans d'autres entités de l’Est du pays. Les responsables de cette organisation ont réuni, vendredi 23 septembre dernier, les chefs des entités ciblées en prévision des projets à venir. Il s'agit des chefferies Buzi et Buhavu (Sud-Kivu) et Bwisha, Bahunde, Batangi, Watalinga, Bashali, Bukumu et le secteur de Wanianga (Nord-Kivu). Le chef de la chefferie Ntambuka, le Mwami Roger Ntambuka Balekage Mihigo II a partagé avec ses pairs les expériences vécues dans son entité depuis 2011. 

«La prise en charge des enfants posait de sérieux problèmes mais avec l’arrivée de ce programme, chaque relais communautaire a 200 ménages sous sa surveillance pour la prise en charge de la malaria, la diarrhée, la pneumonie et la malnutrition», a témoigné le Mwami Roger Ntambuka. 

L’Asbl fournit entre autres, des soins préventifs et d’urgence à la communauté dans le besoin. 

« Amani Global Works valorise l’importance des soins de santé accessibles pour toutes les communautés en se concentrant sur les soins de santé maternelle, les soins de santé infantile et la malnutrition. Le programme de santé maternelle d’Amani Global Works comprend la fourniture de soins pré et postnatal et de planification familiale, l’offre des fournitures et l’éducation pour aider à stabiliser le taux de fécondité élevé. Le programme de lutte contre la malnutrition met en place un biscuit très efficace que la population appelle biscuit Dr Jacques. Ce qui permet aux enfants de récupérer leur santé en 3 semaines », a dit Clarisse Ako, directrice pays de Amani Global Works.

Cette organisation  utilise l'approche de porte à porte afin d'atteindre le plus grand nombre des nécessiteux dont des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans. 

Intervenant par vidéoconférence depuis les États-Unis, le Dr Jacques Sebisaho, initiateur et administrateur de Amani Global Works a, non seulement remercié les chefs coutumiers pour leur présence mais aussi  sollicité leur soutien au programme. 

« Notre premier rôle c’est de redonner la force aux autorités traditionnelles. En passant vers Buzi, j’ai compris que la population fait toujours confiance à un projet dans lequel le Mwami est impliqué. Certes, on ne va pas soigner tout le monde, mais les femmes et  les enfants sont vraiment une priorité. A Idjwi, aujourd’hui, le modèle marche bien. Vous êtes les premiers superviseurs de ce projet, voilà pourquoi vous devez être traités avec beaucoup de dignité ».

« J’ai vu le travail impeccable abattu à Idjwi. Nous avons des problèmes similaires à Buzi. J’aime beaucoup leur approche. Par rapport à cette malnutrition qui sévit chez nous, avec leur approche de porte-à-porte, c’est vraiment important pour toucher et cibler les problèmes », a soutenu Mwamikazi de  Buzi, Safi Sangara.

Idée soutenue aussi par le président de l’association nationale des chefs traditionnels, Nicolas Kalinda, chef de la chefferie Bahunde (territoire de Masisi) qui dit que le « souhait c’est de voir nos populations en bonne santé ».

Jonathan Kombi, à Goma