Dégâts causés par l’Armée ougandaise sur le congolais: La RDC joue sa crédibilité dans la gestion des fonds versés par Kampala

Félix Tshisekedi et Yoweri Museveni à la frontière entre la RDC et l’Ouganda le 16 juin 2021
Félix Tshisekedi et Yoweri Museveni à la frontière entre la RDC et l’Ouganda le 16 juin 2021

L’Ouganda a versé à la RDC depuis le 1er septembre 65 des 325 millions de dollars de dommages et intérêts. C’est en exécution de l’arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ) qui avait condamné Kampala pour des dégâts causés par l’armée ougandaise dans l’est de la RDC entre 1998 et 2003. ACTUALITE.CD donne la parole aux acteurs, activistes, experts et différentes parties prenantes sur la gestion de ces fonds.

Juriste, chercheur en droit international pénal et Directeur-pays d'Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA), Nick Elebe insiste sur la portée de la gestion de ces fonds.

« La bonne gestion des fonds dédiés à la réparation est incontournable. Si la RDC veut rester crédible dans l'avenir dans ses demandes relatives à la réparation pour les victimes des crimes les plus graves commis sur son territoire, il est nécessaire que des hommes et des femmes intègrent et techniquement outillés, soient placés à la tête de l'établissement public en charge de la gestion de ces fonds ». 

Le pays, dit-il, joue sa crédibilité.

« La qualité de la gestion des fonds a une portée hautement stratégique, politique, diplomatique, historique et morale ». 

Cet argent sera géré par le Fonds spécial de répartition de l'indemnisation aux victimes des activités illicites de l'Ouganda en RDC.

« L'on peut imaginer cet établissement comme récipiendaire dans l'avenir chargé de la mise en œuvre des réparations. Dans une multitude d'autres pays impliquant des individus, des entreprises ainsi que d'autres États », ajoute Nick Elebe qui met un accent sur les priorités: «  La satisfaction des victimes doit être la priorité des priorités ».

Vous pouvez l’écouter ici.