La MONUSCO « prend acte et regrette profondément la décision du gouvernement de la République démocratique du Congo de demander à un membre de son personnel de quitter le pays ».
« La Mission s'engage à continuer de travailler aux côtés de la population et des autorités congolaises pour mettre en œuvre le mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité », ajoute la MONUSCO dans un communiqué.
Tout est parti d’une interview accordée le 13 juillet à RFI au cours de laquelle Mathias Gillmann répétait les propos tenus deux semaines plutôt devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies par Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC.
Pour rappel, la cheffe de la MONUSCO expliquait que le mouvement armé M23 dispose désormais d’une puissance de feu et d’équipements de plus en plus sophistiqués notamment en termes des capacités de tir à longue portée de mortier et mitrailleuse, ainsi que de tir de précision sur des aéronefs.
Il faut rappeler que fin mars, un hélicoptère de la Force de la MONUSCO s’était écrasé dans la zone de Tshanzu à l’époque sous contrôle du M23.
Cet hélicoptère qui faisait partie d’une mission de surveillance et de reconnaissance a été abattu, selon les autorités congolaises, par justement des combattants du M23.
Dans l’interview accordée à RFI, Mathias Gillman expliquait que cette crise mobilise d’importantes ressources de la force de la MONUSCO et de l’Armée congolaise et ne permet pas à ces deux forces d’agir avec efficacité sur d’autres fronts, dans d’autres zones.
Selon le gouvernement, ces propos ont été notamment à la base des tensions meurtrières entre la population et la MONUSCO dans l’Est de la RDC.
De son côté, la mission Onusienne se dit surprise par l’allure que prennent ces évènements et appelle à se concentrer, je cite, sur l’essentiel.