Affaire blocs pétroliers : pour Didier Budimbu, la pétition de Greenpeace Afrique n'est pas aussi importante que des millions des Congolais qui attendent les retombées d'appels d'offres

Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, dénonce une campagne de sabotage des efforts du gouvernement à mobiliser ses ressources naturelles afin d'améliorer les conditions de vie de ses citoyens.

Pour lui, les plus de 100 mille signatures récoltées par les organisations internationales et nationales dont Greenpeace Afrique et Mouvement des Jeunes pour la Protection de l'Environnement (MJPE) ne sont pas aussi importantes que des millions des Congolais qui espèrent au changement que la production du pétrole pourra leur apporter.

"Je pense que 100.000 signatures contre 100 millions d'habitants, le choix est clair. L'option que nous avons prise c'est celle de pouvoir améliorer le quotidien des Congolais à travers son économie. Donc, je pense que 100.000 signatures oui c'est bien mais il y a 100 millions des Congolais qui attendent les retombées pour qu'ils puissent en avoir dans leurs assiettes. Donc, je pense que la réponse est assez claire", a riposté Didier Budimbu, au cours d'une conférence de presse ce mardi 26 juillet 2022.

Et d'ajouter :

"Et aussi, nous savons qu’une ou des ONG ne peuvent pas dicter à un pays souverain la marche à suivre. Je pense qu'à la présidence, sûrement qu'ils ont reçu cela mais l'option est déjà prise et nous allons continuer".

Lundi dernier, Greenpeace Afrique a déposé à la Présidence de la République, une pétition de plus de 100.000 signatures pour demander au chef de l'État de renoncer à la mise aux enchères de 30 blocs pétroliers et gaziers.

Les défenseurs de l'environnement estiment que certains de ces blocs pétroliers chevauchent les aires protégées dont les tourbières, les plus grandes réserves de CO2. C'est dans cette logique qu'ils ont initié la campagne contre les appels d'offres que le Gouvernement congolais compte lancer du 28 au 29 juillet 2022.