Les déclarants en douane du Nord-Kivu appuient les membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), section de Kasindi, dans le territoire de Beni pour avoir suspendu le trafic importation et exportation des marchandises à partir de Kasindi, poste frontalier avec l’Ouganda. Les opérateurs économiques dont les engins avec marchandises ont été incendiés par les présumés ADF sur l'axe Kasindi-Beni demandent que des escortes soient organisées par toutes les forces de défense et de sécurité qui sont dans la zone.
« Nous demandons que l'État puisse organiser l'escorte dans cette route Kasindi-Beni-Butembo. Il y a les FARDC, il y a la MONUSCO, il y a aujourd'hui l'UPDF. Est-ce que ces trois structures de guerre ne peuvent pas accompagner les véhicules de Kasindi jusqu'à Beni ou bien jusqu'à Butembo ? On peut ajouter aussi l'ICCN parce que ces véhicules traversent le parc des Virunga. Est-ce que toute cette machine ne peut pas arriver à sécuriser cet axe, long de 85 Km ? Je pense qu'elle peut parce que les escortes sont organisées sur les axes Beni-Bunia, Kanyabayonga-Kiwanja. C'était difficile au début mais aujourd'hui les gens sont en train de passer normalement. Pourquoi ne pas le faire aussi à Kasindi ? Que le gouvernement approche la FEC, approche l'ACCAD pour qu'on puisse trouver une solution parce que la fermeture de cette douane de Kasindi est une démarche de l'ennemi. Sa démarche est la disparition du commerce dans le grand Nord. Je ne pense pas que notre gouvernement peut accepter cela. Pendant qu'ils sont en train de se battre, nous devons vivre également », a dit Deliance Matata Tsongo, Président de l’association congolaise des commissaires agréés en douane (ACCAD) au Nord-Kivu, lors d'un point de presse animé mardi 12 juillet à Goma.
Les autorités militaires provinciales du Nord-Kivu avaient interdit le trafic des marchandises à partir de Bunagana, poste frontalier avec l'Ouganda, en territoire de Rutshuru, sous occupation depuis un mois maintenant par les rebelles du mouvement du 23 mars (M23), appuyés par le Rwanda. Les autorités avaient conseillé les opérateurs économiques à se servir de la douane d'Ishasha, toujours en territoire de Rutshuru.
En ce qui concerne Kasindi, les opérateurs économiques ont suspendu le trafic à partir de cette douane pour dénoncer les attaques répétitives des ADF contre leurs véhicules avec marchandises.
Quatre civils ont été tués dans une nouvelle attaque perpétrée dans la nuit de lundi à mardi 12 juillet dans la commune de Bulongo, en secteur de Ruwenzori (territoire de Beni), au Nord-Kivu. Une vingtaine de maisons de commerce ont été pillées et incendiées. Quelques heures avant, des véhicules avec marchandises venaient d’être incendiés dans la même entité par les présumés ADF.
« Nous demandons aux autorités de définir des stratégies qui permettront à cette marchandise d'arriver à destination en toute sécurité. Nous demandons que le commandant de cette de Bulongo et tout son staff de sécurité puissent être relevés. C'est inconcevable qu'un véhicule chargé des marchandises et qui a payé des taxes puisse être brûlé dans une cité où il y a toute l'administration. Vraiment, ça nous dépasse. Si on peut relever tous ces gens-là, ça va essayer de soulager un peu la population et surtout nous opérateurs économiques », a ajouté Deliance Matata Tsongo, président de l’ACCAD Nord-Kivu.
Au moins cinq civils dont une femme ont été tués dans une nouvelle attaque attribuée aux rebelles ougandais d’Allied Democratic Forces (ADF). L’incursion s’est déroulée dans la soirée du mardi 12 juillet en ville de Beni (Nord-Kivu). Trois personnes sont grièvement blessées dont un nourrisson.
L’attaque a débuté à 18 heures, heure locale. Les assaillants ont visé la cellule Kithahomba, dans le quartier Rwangoma. Les victimes ont été achevées par balles et à la machette dans une partie située entre deux positions de l’armée.
Il s'agit d'une première attaque enregistrée en ville de Beni après plus de deux ans d’accalmie. La veille, la société civile locale a alerté sur les menaces qui pèsent sur la ville de Beni après le rapt de plusieurs agriculteurs dans le village de Mayangose.
Jonathan Kombi, à Goma