Eboulement près de Tshikapa : Guy Mafuta sollicite du bureau de l’Assemblée nationale une enquête parlementaire

Guy Mafuta Kabongo
le député national Guy Mafuta Kabongo

Le député national Guy Mafuta Kabongo est intervenu par motion d’information lors de la plénière du jeudi 9 juin. Son intervention a porté sur l’éboulement survenu mardi 7 juin dernier dans une mine artisanale dans la localité de Samba, secteur de Bapende, à 30 kilomètres au nord-est de la ville de Tshikapa dans la province du Kasaï. Selon lui, ce drame a fait une soixantaine de morts.

Dans son message, l’élu de Tshikapa a sollicité auprès du bureau exécutif de l’Assemblée nationale une enquête parlementaire afin de rétablir les différentes responsabilités. « Une enquête parlementaire ne serait ni de trop, ni farfelue », a-t-il souligné.

Et de poursuivre :

« Quelle est la responsabilité de l’exécutif provincial, celle de la division des mines et surtout celle du Service d’Assistance et d’Encadrement de l’Exploitation Minière à petite échelle (SAEMAPE) qui a des minerais ? Autant de questions qui méritent des réponses responsables. Quid des assurances ? Ces jeunes travaillent-ils dans une coopérative telle que l’exige le code minier pour l’exploitation artisanale ? Les responsabilités doivent être établies. Quelque part quelqu’un n’a pas fait son travail ou l’a très mal fait et il faut le sanctionner ».

M. Mafuta a  également martelé sur la question de la sécurité civile des populations. Ce qui, soutient-il, est une responsabilité éminemment de l’État.  

« L’État ne doit pas se résumer au seul fait de compter les morts, d’offrir les cercueils et funérailles populistes. L’État doit prévenir, sanctionner pour éviter tout drame évitable et aussi et surtout réparer », a-t-il déclaré à la plénière, appelant la ministre des mines à éclairer utilement sur la préoccupation.

L'exploitation artisanale du diamant à Tshikapa est la principale activité qu'exerce la majorité de la population. Il arrive que des gisements soient ouverts même en pleine ville dans des quartiers résidentiels. A en croire un responsable de SAEMAPE à Tshikapa, ce sont les conditions géologiques du sol qui sont à la base de ces éboulements.

Japhet Toko