RDC-Sénat : le FCC accuse l’USN et suspend sa participation aux travaux sur la loi électorale

Sénat
Illustration. Plénière Sénat

Le FCC a suspendu, ce mardi 7 juin, sa participation aux travaux sur la loi électorale au Sénat. Il accuse l’Union sacré de la nation (USN) de vouloir organiser des élections non démocratiques.

C’est la sénatrice Hortense Mukalayi, qui l’a déclaré devant la chambre haute du parlement dans une motion incidentielle.

«… Ne voulant pas nous rendre complices de cette farce, nous déclarons ce qui suit : nous réaffirmons notre position contenue dans les déclarations officielles antérieures de notre famille politique à savoir, notre disponibilité à participer à un processus électoral consensuel, et non unilatéral ; nous dénonçons le manque de volonté politique de l'Union sacrée d'offrir au peuple congolais les élections véritablement démocratiques dans le délai constitutionnel. Des décisions politiques susceptibles de replonger le pays dans une crise sans précédent ; nous suspendons à conséquence notre participation à toutes les plénières liées à l'examen de ce texte de proposition de loi relative à la révision de la loi électorale dans les conditions actuelles », a-t-elle déclaré.

Et de poursuivre : 

« Le FCC veut des élections libres, transparentes et qui assurent toutes les parties prenantes afin d'éviter au pays la triste histoire des tensions sociales et des guerres civiles post-électorales. Il constate malheureusement qu'en dépit de multiples appels et une recherche de consensus sur le processus électoral, l'Union Sacré de la nation a délibérément fait un passage en force à l'Assemblée nationale et qu'elle s'apprête à faire de même au sénat ».

L’Assemblée nationale a, lors de la plénière de ce jeudi 2 juin 2022, adopté la proposition de loi électorale initiée par le G13. Ce, après avoir déclaré recevable le rapport de la commission politique administrative et juridique.  405 députés nationaux avaient voté oui, aucun député national n'a voté non et aucun n'a voté abstention. Le texte a donc été envoyé au Sénat, pour la seconde lecture. 

Thérèse Ntumba