Le Gouvernement rwandais a accusé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) de s'allier avec les rebelles hutu-rwandais de FDLR (Force Démocratique pour la Libération du Rwanda) pour attaquer les militaires rwandais.
Pour le député national Éric Ilunga, ces allégations de l'État rwandais fausse d'autant plus que les FDLR accusés d'avoir commis le génocide au Rwanda sont présentes sur le territoire congolais depuis 1994. À ce jour, près de 24 ans plus tard, ils ont déjà vieilli et n'ont plus de capacité à se présenter comme une menace contre la sûreté des États voisins de la RDC.
L'élu de Lupatapata, au Kasaï-Oriental, lance un appel à la mobilisation pour soutenir les forces régulières de la RDC.
« Le FDLR qu'on nous présente aujourd'hui comme la cause de l'insécurité dans les pays voisins, c'est un prétexte fallacieux. C'est un gros mensonge. C'est depuis 1994 qu'ils existent. Ils ont vieilli. Aujourd'hui ça va faire plus de 25 ans qu'il y a eu le génocide rwandais et qu'il y a eu ce mouvement de Hutu qui sont venus en RDC. Aujourd'hui, ils ont vieilli. Ils n'ont plus la force de faire la guerre. Donc, c'est un prétexte mensonger. Les Congolais aujourd'hui, nous devons être dernière les FARDC pour les soutenir pour défendre l'intégralité de notre territoire », a déclaré Éric Ilunga.
Et d'ajouter :
« Le Congo est notre pays. C'est notre bien commun. C'est vrai que nous faisons partie des organisations internationales, continentales, régionales et sous-régionales. Mais d'abord, c'est nous, qui devons nous réveiller, être conscient que notre pays est en danger et qu'il y a de mouvements rebelles, des groupes armés qui sont soutenus par certains pays voisins. Il y a des preuves. Elles sont et elles existent ».
Par la même occasion, Éric Ilunga a dénoncé le retard des organisations internationales, régionales et sous-régionales à réagir concrètement sur l'agression de la RDC. D'où, il faut que les Congolais eux-mêmes se prennent en charge.
« Aujourd'hui, si les pays voisins ou les pays membres de ces organisations-là prennent du temps à réagir, notre rôle, c'est de réagir en tant qu'élue, en tant que leader est de dénoncer, d'alerter l'opinion tant nationale qu'internationale. Les organisations vont nous suivre quand elles constateront que nous-mêmes nous prenons au sérieux ce qui nous arrive », a-t-il conclu.
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Auguy Mudiayi