RDC-M23: “les FARDC ont des ressources humaines qualifiées et matérielles requises pour assurer convenablement leurs missions constitutionnelles” (Général Léon Richard Kasonga)

Général Léon Richard Kasonga, porte-parole des FARDC
Général Léon Richard Kasonga, porte-parole des FARDC

Réagissant à la question de savoir si aujourd'hui il y avait guerre, les FARDC seraient-elles en mesure de battre l'armée Rwandaise, le porte-parole de l'armée congolaise, le général major Léon Richard Kasonga a d'entrée de jeu commencé à vanter les mérites de l'armée congolaise. Il dit considérer la République Démocratique du Congo comme une puissance militaire sur la continent d'autant plus qu'elles regorgent en son sein des ressources humaines qualifiées et des ressources matérielles adéquates.

Toutefois, il reconnaît des difficultés mais il a rassuré que les autorités compétentes mettent tout en œuvre pour permettre à l'armée d'assurer pleinement son rôle celui d'assurer l'intégrité territoriale et protéger les biens et personnes.

"L'Ukraine aujourd'hui, c'est une puissance, elle a un problème mais il demeure une puissance, qu'est-ce qui dit que le Congo n'est pas une puissance au plan militaire sur le continent africain ? Parce que les ressources humaines qualifiées existent, les ressources matérielles existent, les efforts sont consentis au niveau du pays par le gouvernement avec en tête le commandant suprême le Chef de l'État qui dégage régulièrement des ressources financières suffisantes pour nous aider à mener nos missions comme elle se doit et je vous dit donc en ce qui concerne l'exécution de nos missions constitutionnelles nous avons beaucoup de capacités", a-t-il réagi lors d'un briefing conjoint avec son collègue de la police nationale et le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya lundi 30 mai 2022.

Pour appuyer son argumentaire, le général-major Léon Richard Kasonga a commencé à énumérer les différentes victoires des FARDC mais aussi évoquer les différents classements des armées puissantes au niveau du continent.

“Vous vous interrogez sur nos capacités à pouvoir faire notre travail constitutionnel, la défense de l'intégrité territoriale et à protéger nos populations. Je vous dis il y a deux ou trois ans nous avons été crédités la 8e meilleure armée d'Afrique et toutes les armées auxquelles vous faites allusion n'étaient nullement alignées avant nous et vous le savez. Quels étaient les critères sur lesquels s'étaient basées ces organisations internationales pour nous aligner 8e meilleure armée en Afrique ? Premièrement notre capacité à défaire les groupes armés, notre logistique, la formation des hommes,le vecteur des victoires en termes des engins de l'armée de terre, avion au dessus et également la logistique en général entre autres ce sont ces facteurs que lesquels se sont basées les différentes organisations internationales pour aligner comme on a fait récemment de nous mettre 11e”, s'est-il justifié devant la presse.

Et d'ajouter :

“Mais souvenez-vous votre armée ce que la plupart de gens vilipendent, elle a défait la LRA dans ce pays sans apport extérieur, elle a défait l'ADF en 2014 avec le général Bahuma d'heureuse mémoire, c'est la même armée nous avons neutralisé de manière définitive la plupart des Mai-Mai dont on disait qu'ils étaient des dieux et l'enfer, pas plus loin que chez nous il y a quelques années dans l'espace Kasaï nous avons le phénomène Kamwina Nsapu, nous les avons défait, comment nous avons neutralisé les années 2009 et 2010 les Enyeles et n'oubliez pas bien avant celà dans ce pays j'étais à la 31e brigade parachutistes à Ceta nous allions en promenade dans tous les pays que vous connaissez et auxquels vous faites allusion donc nous étions la meilleure armée, nous le sommes par moment des problèmes arrivent dans la montée en puissance comme on dit”.

Les combats se sont intensifiés ces derniers jours entre les FARDC et le M23 dans la partie Est de la RDC. Une réunion du Conseil supérieur de la défense s’est tenue à Kinshasa vendredi 27 mai dernier sous la direction de Félix Tshisekedi. 

Plusieurs options ont été levées parmi lesquelles la confirmation du soutien du Rwanda au M23, la convocation de l’ambassadeur rwandais accrédité en RDC, la suspension des vols de la compagnie Rwandair ou encore la considération dorénavant du M23 comme un mouvement terroriste et son exclusion au processus des discussions de Nairobi.

Malgré ces décisions prises par le gouvernement congolais, dans l'opinion publique congolaise, l'on veut voir le gouvernement aller le plus loin possible notamment en coupant des relations diplomatiques avec le Rwanda mais aussi en déclarant la guerre officiellement au Rwanda afin de les contraindre à abandonner tout soutien aux groupes armés notamment le M23.

Clément MUAMBA