FARDC-M23 : une accalmie s’observe à Rumangabo, les déplacés retournent progressivement

Un calme apparent règne à Rumangabo, un des camps stratégiques de l'armée, situé à une cinquantaine de kilomètres de Goma dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).  Les populations qui se sont déplacées suite aux affrontements entre les FARDC et le M23 regagnent déjà leurs domiciles. 

Selon le président de la société civile de Rutshuru, Jean Claude Mbabanze, il est plus qu’urgent au gouvernement congolais de tout mettre en œuvre en vue de mettre définitivement fin à l’aventure armée du M23 appuyé par le Rwanda.

« Il faut dire que pour l'instant, il y a un calme relatif après les affrontements qui ont eu lieu entre les FARDC et le M23 appuyé par les RDF. Il faut dire qu'après les affrontements du camp de Rumangabo, ces assaillants s'étaient retranchés vers Kanombe mais c'est depuis avant hier qu'ils se sont retirés de Kanombe pour se replier dans le parc national des Virunga. Rumangabo, c'est calme. C'est sous contrôle des FARDC mais il faut noter aussi que les populations qui avaient fui vers Katale, Buvunga et même Rubare commencent à retourner. Les activités reprennent timidement. Nous espérons qu'avec cette accalmie, ils vont tous retournés chez eux. Les activités ont repris sur la route. On voit des véhicules qui quittent Kiwanja vers Goma et même ceux de Goma qui vont à Kiwanja », a dit Jean Claude Mbabanze, président de la société civile de Rutshuru.

Et d'ajouter :  

« Il faut que le gouvernement, à travers les FARDC, prenne les choses au sérieux. Ne pas céder au triomphalisme parce que les gens qui se sont retirés ne se sont pas retirés pour aller dormir. Certainement, ils sont en train de planifier d'autres stratégies pour revenir encore attaquer. L'armée doit se mobiliser pour parer à une éventuelle attaque qui viendrait du Rwanda ou même du M23 ».

L’armée a confirmé, mercredi dernier, l'attaque de ses positions aussi bien dans le territoire de Nyiragongo que dans celui de Rutshuru. Dans une communication faite à la presse,  le porte parole du Gouverneur militaire, le lieutenant général Constant Ndima,  a affirmé que plus de 20 obus et bombes tirés de l'est vers l'ouest de l'axe routier Goma Rutshuru ont explosé  mardi et  mercredi sur le territoire congolais a Katale, non loin de la poste d'aviation de l'institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), à Rumangabo et dans les environs. Le général Sylvain Ekenge a affirmé que des effets militaires non utilisés, ni par l'armée, ni par les M23 ont été récupérés sur le champ des combats.

Jonathan Kombi, à Goma