Il y aura bel et bien dialogue entre certains groupes armés et le pouvoir de Kinshasa. C’est Félix Tshisekedi qui va piloter le processus qui commence ce vendredi à Nairobi. Les dirigeants de l’EAC appuient l’initiative, mais font la différence entre groupes armés étrangers et mouvements nationaux. Ils considèrent par exemple que le M23 comme un problème congolo-congolais là où les FARDC soutiennent que c’est le Rwanda qui instrumentalise et appui ce mouvement officiellement défait mais qui contrôle encore certaines zones dans la province du Nord-Kivu.
A Kinshasa, les réactions se multiplient depuis l’annonce de l’ouverture de ce dialogue. Martin Fayulu, par exemple, s’en prend directement à Félix Tshisekedi. Il considère que le chef de l’Etat n’arrive pas à imposer l’autorité de l’Etat. Pire, il dénonce une certaine passivité de la part du président de la République:
« Il est inadmissible qu’on laisse M. Félix Tshisekedi livrer le pays entre les mains des groupes armés instrumentalisés ».
Selon lui, il s’agit tout simplement d’un problème de qualification: « L’incompétence notoire de ceux qui ont usurpé le pouvoir du peuple est en train de peser lourd sur l’avenir de notre pays », dénonce t-il.
Entre-temps, le député Juvenal Munubo pense qu’il faut plutôt renforcer les FARDC ainsi que le dispositif DDR qui peine à se mettre sur les rails.