« Il est de la responsabilité du Rwanda de juger Laurent Nkunda pour les crimes qu’il a commis en RDC », rappelle Clément Boursin (ACAT)

Laurent Nkunda, le 22 novembre 2008. ( Photo : Reuters )

Clément Boursin, responsable des programmes Afrique de Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT France), a appelé une fois de plus les autorités rwandaises leur responsabilité par rapport aux éventuelles poursuites contre Laurent Nkunda. L’ex-chef de guerre a été officiellement arrêté le 22 janvier 2009. Son nom apparaît plusieurs fois dans le « Rapport Mapping » des Nations unies. 

« Il est de la responsabilité du Rwanda de juger l'ex-chef de guerre Laurent Nkunda pour les crimes qu’il a commis en RDC conformément au droit international humanitaire et aux Conventions de Genève de 1949 (…). L'impunité concourt largement à l'insécurité », a t-il déclaré sur les réseaux sociaux. Il réagissait aux propos tenus par Paul Kagame lundi à Brazzaville, où il est en visite officielle de trois jours.

Le dirigeant rwandais a affirmé que la lutte contre l’insécurité nécessitait une "collaboration constante" dans la région des Grands Lacs.

Officiellement, Laurent Nkunda est assigné à résidence à Kigali. Les appels congolais à son extradition sont restés jusque-là sans suite. 

« Le 26 mars 2010, la Cour suprême du Rwanda décide, qu‘ayant été capturé par l’armée rwandaise, Laurent Nkunda devra être jugé devant un tribunal militaire au Rwanda. Ensuite, plus rien... Est-il encore détenu ? Est-il libre ? Cela fait maintenant plus de 10 années qu’on ne sait plus rien sur la situation judiciaire de Laurent Nkunda au Rwanda. Une chose est sûre, ses victimes attendent que justice soit faite. Il est de la responsabilité du Rwanda de le juger pour les crimes qu’il a commis en RDC conformément au droit international humanitaire et aux Conventions de Genève de 1949 », écrivait ACAT dans un précédent communiqué.

ACAT est une ONG oecuménique de défense des droits de l’homme a pour mission  de combattre partout dans le monde les peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la torture, les exécutions capitales judiciaires ou extra-judiciaires, les disparitions, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides.

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