RDC: désormais, contrôle parlementaire chaque mercredi à l’Assemblée nationale 

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Christophe Mboso a annoncé mardi à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire du mois de mars que le contrôle parlementaire pour des sujets jugés recevables. Le président de la chambre basse a été sérieusement critiqué par certains députés qui estiment que ce dernier n’accorde que très peu de place à la fonction contrôle. Il l’a d’ailleurs reconnu: « De leur retour des vacances parlementaires, les Honorables Députés se sont montrés très critiques envers le Bureau au sujet de leurs initiatives de contrôle parlementaire et souhaitent exercer pleinement leurs prérogatives en matière de contrôle de l’action de l’exécutif ». 

Ainsi, il s’est montré ouvert: « Votre Bureau vous a entendu chers Collègues. Il veillera à la programmation systématique, chaque mercredi, de vos initiatives de contrôle jugées recevables afin de vous permettre d’exercer vos prérogatives constitutionnelles », a t-il dit. 

Il a cependant précisé que ces contrôles devront être encadrés: « Loin d’être perçu comme un acharnement politique sur le Gouvernement ou les gestionnaires du Portefeuille de l’Etat, le contrôle parlementaire est un exercice normal en toute démocratie. Il permet à ces derniers de rendre compte, devant les Elus nationaux, de la gestion des affaires publiques et des entreprises et établissements publics dont ils ont la charge ». 

Il a également précisé le bien-fondé de ce que le constituant entend par contrôle.

« Au cours de chacune de nos Sessions parlementaires, nos compatriotes attendent de leurs Elus l’exercice du contrôle parlementaire de la gestion des affaires publiques, avec responsabilité et dévouement, afin de veiller à ce que le Gouvernement assure leur sécurité, leur autosuffisance alimentaire, leur accès à l’eau potable, à l’électricité et aux soins de santé de qualité, améliore la qualité des infrastructures socioéconomiques de base, la gouvernance des ressources naturelles et assure la répartition équitable des richesses et l’utilisation optimale des ressources dans le budget de l’État et, en définitive, améliore leur vécu quotidien ». 

Christophe a aussi lancé un message au sujet des résultats attendus: « En effet, les Congolais apprécieront le travail de leurs élus non pas par le nombre élevé d’initiatives de contrôle, mais plutôt par des réponses correctives et concrètes qu’ils formuleront en termes d’amélioration de la gouvernance et du vécu quotidien des citoyens de suite de ces contrôles. C’est cela qui renforcera la confiance de nos compatriotes vis-à-vis de leurs représentants que nous sommes ». 

Hormis l’action menée par le Gouvernement, plusieurs institutions et mandataires feront l’objet de contrôle dont les gestionnaires des Entreprises publiques, des établissements et services publics dans les domaines de leurs compétences respectives. Le tout aux fins d’améliorer la gouvernance et « de répondre aux aspirations profondes des Congolais ». 

Le président de l’Assemblée nationale a aussi insisté sur les finances publiques: « Au cours de la présente session, nous procéderons, tant à travers les commissions concernées qu’en plénière, à l’évaluation sans complaisance de la mise en œuvre effective de toutes les recommandations par les membres du Gouvernement, les Régies financières et les structures étatiques concernées ».