Le calvaire des déplacés de Roe (Djugu):  « Il faut que cette guerre s’arrête. Nous voulons rentrer chez nous »

Les déplacés sur le site de Roe (Djugu). Ph. ACTUALITE.CD
Les déplacés sur le site de Roe (Djugu). Ph. ACTUALITE.CD

Roe, 135 km de Bunia…Plus de 75000 déplacés sont regroupés autour de la base temporaire de la MONUSCO. Des enfants, des femmes et des vieillards sont parmi ces déplacés.

« Je viens de Che. Nous sommes ici dans ce site de déplacés à Roe. Nous sommes ici suite au regain de violence dans la région. Il faut que cette guerre s’arrête. Nous voulons rentrer chez nous. Cela fait un mois que je suis ici », témoigne ce déplacé au micro de ACTUALITE.CD.

Déplacé avec ses enfants, il se souvient du jour où il avait décidé de quitter son village. Cela fait trois mois qu’il est à Roe en quête de sécurité.

 « Les lendu étaient venus dans notre village. Ils ont tout détruit. Ils ont incendié nos maisons. Ils ont tué les gens et nous avons fui. Je suis ici avec ma femme et mes six enfants. Ce que je demande à l’ONU, c’est seulement une chose: qu’elle lutte contre ces gens ».

Lui et ses enfants espèrent la fin de ces violences afin de retourner chez eux.

« Je ne demande que de rentrer dans mon village. Je ne vois pas l’effet de l’état de siège ici. Nous demandons de l’aide. Nous voulons rentrer chez nous ». 

Dans la région, les miliciens s’attaquent de plus en plus aux sites civils et ciblent davantage les sites de déplacés. Ils ne présentent aucune revendication, mais pillent, violent, volent et tuent. 

Sur place à Roe, MSF, ACF et d’autres organisations tentent d’apporter leur soutien. L’Armée a renforcé sa présence dans la région. La MONUSCO dit avoir adapté sa stratégie, mais les déplacés vivent toujours dans la peur d’une nouvelle attaque et espèrent des jours meilleurs.