Sommet sur l’Accord-cadre d’Addis-Abeba: Félix Tshisekedi salue les opérations conjointes FARDC-UPDF contre les ADF en cours dans l’Est de la RDC

Photo de famille à l'occasion du sommet sur l'Accord-cadre d'Addis-Abeba
Photo de famille à l'occasion du sommet sur l'Accord-cadre d'Addis-Abeba

A l’occasion du 10e sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement sur l’évaluation de l'Accord-Cadre d’Addis-Abeba tenu ce jeudi 24 février à Kinshasa, le Président ougandais Yoweri Museveni a passé le bâton de commandement de ce mécanisme régional à son homologue congolais Félix Tshisekedi pour les 12 prochains mois. Neuf ans après la signature de cet accord dans la capitale éthiopienne, peu d’avancées ont été réalisées sur le terrain, notamment en ce qui concerne la non ingérence des Etats dans les affaires internes des pays voisins. 

Yoweri Museveni a présidé le dernier sommet sur l’Accord-cadre en 2018 à Kampala. Le congolais Félix Tshisekedi prend la direction de ce mécanisme alors que les violences ne faiblissent pas dans l’Est du pays où opèrent notamment les rebelles burundais du FNL, de Red Tabara et des Imbonerakure, des rwandais FDLR et les Ougandais ADF. Il a souligné les efforts en cours afin de rétablir la paix dans la partie orientale du pays. 

“Comme vous le savez, les Forces armées de la République démocratique du Congo et les Forces de défense du peuple Ougandais (UPDF)  sont sans désemparer depuis le 29 novembre 2021 dans une mutualisation des forces contre les ADF/MTN qui opèrent dans le nord-est congolais à la frontière avec l’Ouganda. La RDC poursuit une logique de coopération avec tous les pays voisins en vue de résolution efficace des problèmes le long des frontières communes”, a dit Félix Tshisekedi dans son discours.

En termes d’avancées, M. Tshisekedi a indiqué que “plusieurs centaines de combattants des groupes armés ont été capturés et rapatriés dans leurs pays d’origine” avant de rassurer que “ce travail se poursuivra jusqu’à la pacification et la stabilisation de la partie orientale de mon pays”. 

En plus de Félix Tshisekedi, six Chefs d’Etat ont fait le déplacement de Kinshasa pour participer à ce sommet. Il s’agit de l’ougandais Yoweri Museveni, de l’angolais  João Lourenço, du burundais Evariste Ndayishimiye, du sud-africain Cyril Ramaphosa, du congolais Denis Sassou Nguesso et du centrafricain Faustin-Archange Touadera. D’autres pays dont la Tanzanie, le Kenya, le Soudan et le Rwanda se sont fait représenter par les membres des gouvernements. Le secrétaire général ajoint de l'ONU chargé du maintien de la paix Jean Pierre Lacroix et le président de la commission de l'UA, Moussa Faki ont également pris part à ce sommet.

L'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo (RDC) et la région avait été signé en février 2013 par 11 pays de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs) sous l'égide de l'ONU, à Addis-Abeba, au lendemain de la prise de la ville de Goma par la rébellion du M23. Il interdit aux Etats notamment de s’ingérer dans les affaires internes des pays voisins et de soutenir les groupes armés pour combattre d’autres Etats. 

Patrick Maki