RDC : « l'UDPS existe aujourd'hui comme parti politique mais le contenu n'y est plus » (Joseph Kapika)

Photo ACTUALITE.CD

Mardi 1er février dernier, Etienne Tshisekedi, ancien candidat aux élections présidentielles en RDC et fondateur de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), totalisait 5 ans depuis qu’il a tiré sa révérence des suites d’une embolie pulmonaire. A cette occasion, une messe d’action de grâce a été organisée par son parti, l’UDPS. Bien plus, plusieurs personnalités et figures politiques du pays se sont exprimées sur ce cinquième anniversaire de décès du sphinx.

Pour Joseph Kabika, un de ses proches collaborateurs, alors secrétaire général adjoint chargé des finances de l’UDPS, Etienne Tshisekedi doit être très choqué de la situation actuelle du parti. Il fait savoir que l’UDPS n’incarne malheureusement plus les valeurs pour lesquelles Etienne Tshisekedi s’était battu de son vivant. Il dit faire référence à la situation actuelle au sein du parti.

“ L'UDPS aujourd'hui existe comme parti politique, mais le contenu n'y est plus. On ne retrouve plus les valeurs pour lesquelles Etienne Tshisekedi s’était battu. Vous n'avez qu'à voir tous les jours, ce sont les détournement, la corruption. Je ne sais pas combien de textes sont encore respectés dans ce pays et on en est là. Je crois que dans sa tombe, Etienne Tshisekedi doit être en train de se retourner ”, a déclaré à ACTUALITE.CD, Joseph Kapika. 

Et d'ajouter : 

“ Etienne Tshisekedi était un homme d'une intelligence épouvantable. On voit ses côtes à l'école secondaire à kaponde et à Lovanium où il est sorti premier docteur en droit. Et pour accéder à cela on voulait l'empêcher parce qu’il ne connaissait pas le grecque, mais il a appris le grecque seul, il a été interrogé et il a passé avec la plus grande distinction. Le président Tshisekedi a donné toute sa vie pour le peuple congolais à travers son long combat. Il a subi les humiliations, les tortures, les relégations pour que dans ce pays nous puissions connaître l'état de droit et la démocratie ". 

C’est le 1er février 2017 qu’Etienne Tshisekedi mourait dans un hôpital belge. Sa dépouille à été rapatriée deux ans plus tard à Kinshasa pour des obsèques après l'accession de son fils Félix Tshisekedi à la magistrature suprême. Depuis sa mort, l'UDPS et les autorités publiques de l'époque, il n'y avait jamais eu entente sur le lieu de son inhumation. Le sphinx de limete est mort en pleine négociation entre rassemblement de l'opposition dont il était leader et la majorité présidentielle de Joseph Kabila, sous la méditation des évêques de la CENCO, après l'expiration du mandat de Joseph Kabila.

Ivan Kasongo