Meurtre de militant de Lucha: “Tirer sur des manifestants pacifiques et non armés est contraire à la loi congolaise”, BCNUDH appelle à une enquête

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Le Bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) appelle les autorités congolaises à enquêter sur le meurtre par balle d’un militant de Lucha lors de la repression par la police d’une manifestation organisée lundi 24 janvier par la synergie des mouvements citoyens à Beni contre l’état de siège. 

Le BCNUDH “condamne fermement l’usage injustifié et disproportionné de la force létale par des agents de la police” et rappelle que “l’usage de la force létale par les agents de maintien de l’ordre lors des manifestations publiques doit obéir à des critères de nécessité et de proportionnalité”. 

“Tirer sur des manifestants pacifiques et non armées est contraire à la loi congolaise et au droit international invite les autorités judiciaires à ouvrir promptement une enquête sur cet incident et à punir les agents à l’origine du tir mortel, ainsi que ceux qui ont donné l’ordre de réprimer violemment la manifestation”, dit le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme.

Le jeune militant a reçu une balle au quartier Kanzuli lors d’une altercation entre les manifestants et les forces de l’ordre.

Les manifestants protestaient contre la poursuite des tueries dans la région de Beni malgré l’état de siège en vigueur depuis le 6 mai dernier. Ils exigent la levée de cette mesure exceptionnelle qui a fait preuve de ses limites, selon plusieurs acteurs socio-politiques congolais. Plusieurs personnes réclament le retour de l’administration civile au Nord-Kivu et en Ituri.