Après les incidents du mardi dernier à Lubumbashi (Haut-Katanga) où des manifestants ont été dispersés par les éléments de la Police Nationale Congolaise, l'alliance des forces du bien-être des congolais (ABFC), parti du ministre honoraire Néné Nkulu entend saisir la justice contre le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe qu'il accuse d'avoir autorisé la répression de cette marche qui visait la réclamation de la libération de Daniel Ngoy Mulunda.
« L'alliance des forces pour le bien-être des congolais (AFBC), parti de l'ancienne ministre du travail et prévoyance sociale, Néné Nkulu, entrevoit saisir la justice contre le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jacques Kyabula. Pour ce parti, membre du FCC de Joseph Kabila, cette répression était inutile alors que la marche était autorisée par la maire de la ville de Lubumbashi. Le Président National de l'Alliance des Forces pour le Bien-être des Congolais (AFBC), l'apôtre Christian Numbi entrevoit des poursuites judiciaires contre la personne du gouverneur du Haut-Katanga Jacques Kyabula Katwe. Il s'insurge avec véhémence contre l'usage de la force utilisée lors de la marche préalablement autorisée par le maire de la ville de Lubumbashi Buluma Lubaba », peut-on lire dans une mise au point du mardi faite par l'AFBC de Néné Nkulu.
L'AFBC condamne également l'usage disproportionné de la force par les éléments de la police lord de ces incidents.
« Condamne fermement l’usage disproportionné de la force et le recours à la violence pour réprimer la manifestation pacifique organisée en faveur de la libération du Pasteur Ngoy Mulunda. Les tirs à balles réelles et l'usage intempestif des gaz lacrymogènes sont injustifiables », poursuit ce communiqué.
Contexte
Plusieurs centaines de manifestants ont été dispersés à la place Forrest à Lubumbashi par les éléments de la police. Il s'agissait d'une marche autorisée en date du 14 janvier dernier et ensuite interdite le même jour pour des raisons de sécurité par le maire de Lubumbashi, Ghislain Robert Lubaba Buluma. A la suite de l'usage des gaz lacrymogènes, deux députés nationaux ont été touchés dont Mathieu Kasunka wa Banza et Augustin Kahozi Malisawa. Des voix se sont levées pour condamner cette répression sont celle de Moïse Katumbi Chapwe, président de Ensemble pour la République et l'un des notables de la région du Katanga. Celui-ci a dénoncé l'usage disproportionné de la force par les forces de sécurité.
José MUKENDI