Kasaï Central : Félix Tshisekedi reconcilie les deux ailes de l'UDPS à Kananga

Les deux ailes de la fédération de l'UDPS/Tshisekedi à Kananga (Kasaï Central) ont décidé de fumer le calumet de la paix, apprend-on des sources internes au parti présidentiel. 

Ce climat d'entente entre l'aile de feu Blandard Tshimbombo et celle de Gabriel Ilunga a été obtenu à l'issue de l'audience que le président Félix Tshisekedi a accordée aux deux ailes de son parti.

"Il était fâché de constater que nous sommes divisés. Il nous a dit que si nous ne nous mettons pas ensemble, il allait nous oublier. Le chef nous a prodigué beaucoup de conseils. Nous avons décidé de taire nos divergences et de nous mettre ensemble", explique Daniel Oleko, président de la ligue des jeunes de l'UDPS/aile Blandard Tshimbombo que dirige actuellement Tulume Kasawu.

De son côté, Gabriel Ilunga, président fédéral reconnu par la décision de Jean Marc Kabund salue ce retour au calme au sein de l'UDPS à Kananga.

"Cette union entre nous préfigure l'éclatante victoire du parti aux élections de 2023", affirme sourire aux lèvres Gabriel Ilunga.

Selon les informations d'ACTUALITE.CD, le président de l'aile Blandard Tshimbombo, Tulume Kasawu a accepté le poste de premier vice-président qui lui était attribué dans la décision du président intérimaire du parti Jean Marc Kabund. Ainsi, Gabriel Ilunga reste le seul président fédéral de l'UDPS/Tshisekedi à Kananga.

Néanmoins, les partisans de Blandard Tshimbombo disent attendre une réunion de clarification censée se tenir ce week-end à Kananga.

Opposées du vivant d'Étienne Tshisekedi, les deux ailes de l'UDPS ont continué à fonctionner dans la ville de Kananga chacune à son siège.

Depuis la décision de Jean Marc Kabund, les tensions se sont exacerbées dans la ville. Des affrontements ont régulièrement opposé les deux ailes en plein centre-ville. Les partisans de l'aile de Gabriel Ilunga avaient même réussi à fermer des forces le siège tenu par leurs concurrents de l'aile Tshimbombo. Ce siège n'a été rouvert que peu avant l'arrivée du président Tshisekedi à Kananga.

Sosthène Kambidi