Lors de la plénière de jeudi 23 décembre, le Président de l'Assemblée nationale Christophe Mboso a axé sa communication autour de la situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Il a précisé que l'intervention de l'armée ougandaise aux côtés des FARDC participe à la nouvelle stratégie mise en place par le Chef de l'État en vue de faire face à l'insécurité grandissante dans cette partie du pays.
"Cette intervention sollicitée participe à la matérialisation de la stratégie mise en place traduisant ainsi la ferme détermination du Président de la République à bouter hors d'état de nuire les groupes terroristes et autres groupes armés encore actifs à l'Est de notre pays; mettre fin à l'insécurité, restaurer la paix et engager résolument cette partie de notre pays sur le processus de son développement. Il en a fait sa priorité et depuis il ne ménage d'aucun effort à cette fin. C'est dans ce cadre qu'il convient de situer le déploiement des forces ougandaises et congolaises à l'Est de notre pays et de comprendre la coalition armée mise en place pour combattre les ADF responsables des massacres, des violences et autres exactions contre notre population", a dit Christophe Mboso.
Il est revenu sur une situation qui dure depuis des années. "Ne perdons pas de vue que le Président de la République est en train de démanteler ou autrement dit de déboulonner un décor qu’il a trouvé faisant craindre les risques de balkanisation de notre pays”, a-t-il dit.
Et de se demander : “Comment comprendre que tous les anciens officiers des groupes armés n'ont été affectés qu'à l'Est de la République ? Et cependant des nombreuses années sans relèvement, comment comprendre que certains de nos compatriotes en lieu et place de se joindre aux efforts entrepris par le Chef de l'État, ils versent dans la stratégie de la terre brûlée pour pérenniser la violence et entretenir leurs propres groupes hypothéquant ainsi le pays à la merci des groupes armés sous les pleurs et les larmes de nos pères, nos mères, nos frères et sœurs, de nos filles et fils".
C'est depuis le 30 novembre dernier que les FARDC bénéficient du soutien des Forces Ougandaises pour combattre les ADF dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Cet appui vient s'ajouter à l'état de siège qui est en vigueur dans cette partie du pays depuis le 6 mai dernier.
Jusqu'à ce jour les avis en RDC sont partagés. Si certains Congolais et des élus des provinces concernés par l'état de siège saluent et soutiennent la mutualisation avec les forces armées ougandaises, d'autres personnes sont contre au regard du rôle joué par l’Ouganda dans la violence qui a marqué l’est du pays depuis plus de 20 ans.
Clément Muamba